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2015-04-28 09:42:09

7 La sorcellerie est, en effet, dans la société pèrè, un mal inhérent au matrilignage. On sait qu’il en est ainsi dans bien des sociétés matrilinéaires, et Charles-Henry Pradelles de Latour mentionne, à juste titre, l’exemple des Ashanti et il pourrait en citer beaucoup d’autres. Mais, dans le quatrième chapitre intitulé xA0;Parenté et croyancesxA0; – un texte court et dense –, il va en donner une explication théorique fondée sur l’analyse de ses seuls matériaux de terrain. Elle consiste, pour l’essentiel, en un parallèle entre la fonction du père et celle de l’oncle utérin. Ce dernier, conformément au régime de filiation, possède des droits fondamentaux sur ses neveux. Jadis, il pouvait exclure l’un d’eux du clan et même le vendre comme esclave pour assurer la survie du reste des membres du clan. Par ailleurs, il doit veiller à ce qu’ils soient circoncis entre six et dix ans, opération dont il confie l’exécution à un spécialiste peul donc à un musulman et qui n’est accompagnée d’aucune cérémonie, xA0;à l’inversexA0;, note l’auteur, xA0;de ce qui se passe chez leurs voisins Chamba, Koma, Dii et Dowayo.
Cette prérogative des oncles maternels tient au fait qu’en matière de circoncision, ils sont les seuls à pouvoir exercer un droit sur le corps de leurs neveux utérinsxA0; pp.x00A0;83-84. On voit là toute la différence qui sépare les Pèrè des autres ethnies citées où la circoncision forme le c?ur du rituel initiatique, pour ne pas dire le c?ur de leur culture, que ces sociétés soient dotées ou non d’une royauté sacrée. Dire que la circoncision chez les Pèrè est une prérogative que l’oncle maternel s’arroge sur le corps de son neveu qui est à considérer comme sa xA0;propriétéxA0;, ce qui expliquerait logiquement l’absence de toute ritualisation – autrement dit, de toute symbolisation – de cet acte, me para?t d’autant plus prêter à interrogation que nous allons apprendre qu’il existe une véritable initiation qui est celle dont le gèrem fait l’objet, qu’elle concerne tous les gar?ons et qu’elle incombe aux pères. Avant de revenir au statut de l’oncle utérin, suivons de près le passage intituléxA0 xA0;Gèrem et fonction paternellexA0;.8 On se souvient que ce mot désigne deux instruments de musique, des cloches et des trompes. Les premières servent à xA0;couper le médicamentxA0;, ce qui signifie soigner les maladies, les secondes servent à initier les gar?ons et à xA0;arrêterxA0; les sorciers xA0;en proférant des menaces appelées gèrem yago, paroles du gèremxA0; p. 85. à ce propos, l’auteur se demande si ces objets peuvent être qualifiés de sacrés et il répond par la négative car, dit-il, xA0;ils ne sont pas mis à part pour représenter une puissance tutélaire, divinité ou génie, mais pour attester leur appartenance à un au-delà inconnu et indifférencié, comme peut l’être la broussexA0; ibid.. Curieusement, il oppose cet xA0;au-delàxA0; qui est donc celui de la magie à l’au-delà de la religion, lequel va de pair avec xA0;une cosmologie et une eschatologiexA0; dont il est lui-même dépourvu. Il est désigné comme xA0;opaquexA0; et aussi comme xA0;clivéxA0;. En effet, xA0;le gèrem appartient à un au-delà indifférencié et est inclus dans le monde des hommes par le jeu des représentations rituelles qui supposent des gestes codés que seuls les initiés ont le droit de voir. Objet clivé, le gèrem est à la fois visible et invisible, du dehors et du dedans ibid.
. Et plus loin, l’auteur ajoute qu’il xA0;participe ainsi du même clivage que la fonction paternelle en filiation matrilinéairexA0; ibid.. De cette similitude découle la conclusionxA0 xA0;Le pouvoir magique des Pèrè est une croyance davantage étayée, dans l’ordre parental, par le père que par l’oncle maternelxA0; p. 86. En revanche, la croyance associée à la fonction de ce dernier est la sorcellerie.9 Qu’est-ce donc que la sorcellerie pour les Pèrè? Selon une démarche qui lui est habituelle, Charles-Henry Pradelles de Latour prend appui sur les contes qui représentent les sorciers – males et femelles – comme des êtres difformes, des anthropophages jamais rassasiés, xA0;radicalement différents du monde des hommes dont ils ont besoin pour se nourrirxA0; ibid.
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