分类: 网络与安全
2014-08-21 10:42:16
69 La parole du clinicien rétablit le secret sur l’être, cette vérité
du réel de la Chose qui n’est pas rejoignable ni appropriable, mais
cernable, ou voilable.70 Si le corps de Mr M redevient visible, par
l’intronisation du cache-chair, qui lui restitue la dimension
d’invisibilité perdue, c’est parce que l’invisible n’est autre que cet
au-delà de l’image qu’est le symbolique (Didier-Weill, 1995, 318). Nous
comprenons alors que la pacification du réel s’inscrive dans une parole,
celle du clinicien, qui dés-identifie le sujet à sa transparencexA0;:
xA0;Où es-tuxA0;?xA0;. Cette question ne s’adresse pas au moi, métaphore
imaginaire du réel du corps br?lé de Mr M., mais au sujet, qui ne se
résume xA0;pas qu’à ?axA0;. Celui-ci peut alors sortir de son mutisme
dépressif, n’étant plus assigné à résidence dans le lieu de la seule
apparence silencieuse et sans profondeur (Vives, 2002, 141), sage comme
une image lors du soin, et réinvestir le champ de la parole.71 c) Le
corps voiléxA0;: l’immatériel72 En retrouvant l’expression verbale, la
consistance corporelle, à nouveau allégée par le signifiant langagier,
reconquiert l’esprit de légèreté qui lui faisait défaut (Didier-Weill,
1998, 24).
Elle soustrait Mr M. à la pression du soin, qui, conjuguée à la
rencontre de la tuché, l’avait fait sombrer dans la dépression73 La
conjugaison de l’invisibilité et de l’inou?, génère l’immatérialité de
sa présence corporelle 150; et non plus l’inconsistance honteuse d’Adam
lorsque sa cachette spéculaire tombe 150;xA0;: quelque chose échappe au
pouvoir du regard et de la parole de l’Autre dans
l’xA0;indéfinisationxA0; de l’identité du sujet.74 La br?lure,
occurrence du réel, rappelle au sujet qu’il est xA0;finixA0;, totalisé
dans le signifié de la mort auquel l’irregardable[17][17] La br?lure en
tant xA0;qu’occurrence du réelxA0;,...suite de la lésion cutanée le
confronte quotidiennement sous forme d’épitaphexA0;: Tu n’es que ?a, un
être pour la mort et tu chois (perte de l’immatérialité corporelle) vers
ta tombe.xA0; Le clinicien devra donc faire entendre l’inédit d’une
parole, porteuse d’inou? seule à même de dé-sidérer le sujet, et de lui
redonner corps. vanessa bruno cuir pas cher L’image du corps, en effet, n’est pas un objet, (et l’objet quant à lui
n’équivaut pas au réel) (Lacan, 1956-57, 30-41)xA0;; elle se supporte
du signifiant, de l’ordre langagier, dont le pouvoir consiste à lui
offrir sa consistance symbolique. La réintroduction, par l’inter-dit de
xA0;réélisationxA0; provenant du tenant-lieu de l’Autre (le clinicien),
fait parler le Père symbolique, faute de faire taire le
xA0;crixA0;[18][18] La voix (et non la parole) originaire n’est autre
que...suite du Père réel, qui échappe à l’entendement. Le signifiant
peut néanmoins participer, sinon à remettre le Père réel à sa place
(puisque xA0;tout ce qui est réel est toujours et obligatoirement à sa placexA0;, Lacan, 1956-57, 38),
tout au moins à cantonner son cri, en le rejetant au dehors du
symbolique. La parole interprétative, qui fait
xA0;: xA0;Tu n’es pas qu’un mort en puissance, tu es autre chosexA0;:
adviensxA0;!xA0; En faisant entendre l’inou?, cet au-delà du symbolique
qu’est l’idée d’infini (Didier-Weill, 1995, 318) elle peut restituer au
sujet sa dimension d’infinitude. Du fait de la subordination de l’image
au signifiant, la parole du clinicien procède ainsi au re-voilement du
réel par le cache-chair et participe au retour pacificateur du
symbolique. Du modèle à la pratique 75 Nous pouvons en guise de
conclusion, évaluer les implications concrètes de cette approche dans la
prise en charge xA0;langagièrexA0; du traumatisé. Ainsi, nous
interrogeons-nous sur l’efficacité de l’action clinique réalisée par les
cellules d’urgence psychologique sur le lieu même de l’accident ou de
l’attentat. Certes, le xA0;parlêtrexA0; ne dispose que du mécanisme
propre à l’automaton, et de l’élan de la pulsion de mort telle qu’elle
est envisagée par Lacan[19][19] Soit la tentative de symbolisation de ce
qui ne l’a pas...