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2015-04-02 11:43:46

Enfield & Stephen C. Levinson, eds, Roots of Human Sociality. Culture, Cognition and Interaction, Oxford, Berg, 2006, 530 p., bibl., index, ill., fig.57 Cet ouvrage collectif s’intéresse aux fondements de la socialité humaine dans une perspective interdisciplinaire.
Dirigé par Stephen Levinson et Nick Enfield, chercheurs au Max Planck Institute for Psycholinguistics (Pays-Bas) où ils s’occupent d’un projet intitulé xA0;Language & CognitionxA0;, ce livre rassemble les contributions d’une vingtaine de spécialistes de diverses disciplines, la plupart de réputation internationale. Fruit d’un colloque organisé par la Wenner-Gren Foundation en 2004, l’ouvrage fait ainsi dialoguer des anthropologues, des linguistes, des psychologues, des éthologues et des sociologues qui s’entre-citent et se répondent dans leurs différentes contributions. Celles-ci tournent toutes autour d’une série de questions centrales. Quelles sont les caractéristiques distinctives de l’interaction humainexA0;? Sur quelles compétences cognitives repose- t-ellexA0;? Quels sont ses fondements phylo- génétiques et ontogénétiquesxA0;? Comment se décline-t-elle dans des contextes socioculturels très diversxA0;? L’ouvrage pose ainsi le problème de l’articulation entre culture et cognition, véritable chemin de croix de l’anthropologie cognitive. Loin de verser dans un déterminisme sommaire (la culture est le produit de la cognition humaine versus la cognition varie indéfiniment en fonction des cultures), l’ouvrage aborde à nouveau frais le problème en se focalisant sur un terme médianxA0;: l’interaction. Celle-ci offre en effet un niveau d’analyse intermédiaire particulièrement intéressant pour parvenir à articuler le niveau micro des capacités cognitives et le niveau macro des institutions socioculturelles. S’inscrivant dans le champ des recherches sur la xA0;cognition socialexA0;, l’ouvrage part ainsi du principe selon lequel l’étendue des compétences cognitives d’Homo sapiens serait directement liée à la complexité des interactions qu’il a avec ses congénères. Ce serait ainsi la manière spécifique dont nous interagissons avec nos semblables qui ferait notre humanité et nous distinguerait au sein du règne animal.58 Centrées autour d’une même problé- matique, les dix-neuf contributions qui composent le volume suivent cependant des approches parfois sensiblement différentes. Plusieurs chapitres abordent la question de l’interaction humaine du point de vue de la psychologie développementalexA0;: quand et comment les capacités à interagir et communiquer se mettent-elles en place au cours du développement de l’enfantxA0;? Ulf Liszkowski, Janet Astington et Jennie Pyers s’intéressent ainsi tous trois à l’acquisition graduelle par l’enfant d’une xA0;théorie de l’espritxA0; (i. e. la capacité à attribuer à autrui des représentations) et au lien de celle-ci avec différentes formes de communication (gestuelle, langage). Le premier s’intéresse à un type de communication qui semble bien distinguer les humains des primates. En milieu naturel, les grands singes ne font jamais de gestes déictiques (tels que pointer du doigt) et ne comprennent pas l’intention communicative au principe de ces gestes (impératif du type xA0;donne-moi celaxA0; ou bien déclaratif du type xA0;regarde celaxA0;).
Par contraste, le petit d’homme apprend rapidement et facilement à communiquer de cette manière. Selon l’auteur, si les singes ne savent pas pointer du doigt, c’est qu’ils sont incapables d’xA0;intentionnalité partagéexA0;, capacité cognitive qui se trouve justement au principe de l’apprentissage culturel chez l’homme.60 S’inscrivant également dans une perspective résolument évolutionnaire, Robert Boyd et Peter Richerson s’attachent à resituer l’émergence de la socialité au cours du processus d’hominisation. Partant du constat que les sociétés humaines se distinguent par des formes de coopération à une échelle beaucoup plus vaste que les autres sociétés de primates, les auteurs montrent comment ce trait spécifique a pu être sélectionné par renforcement mutuel entre l’adaptation naturelle et l’adaptation culturelle. Dans le même registre, Gy?rgy Gergely et Gergely Csibra posent la question de la transmission culturelle, assurément l’un des traits spécifiques des sociétés humaines. Ils opposent ainsi deux types de transmission selon les mécanismes cognitifs sur lesquels elle reposexA0;: émulation versus imitation. Accessible aux primates non humains, l’émulation concerne des comportements xA0;cognitivement transparentsxA0;, c’est-à-dire des comportements téléologiquement orientés dont les tenants et les aboutissants sont clairement discernables par un observateur.
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