Mais la Corilla brigueun engagement au théatre de la cour. Elle sait que
SaMajesté est fort sévère, et n’accorde point sa protectionaux personnes tarées.
Elle a intérêt à cacher ses fautes,du moins jusqu’à ce que son engagement soit
signé.Gardonslui donc le secret.Et elle vous fait concurrence cependant !
s’écriaJoseph ; et on dit qu’elle l’emportera, par ses intrigues ;qu’elle vous
diffame déjà dans la ville ; qu’elle vous aprésentée comme la ma?tresse du comte
Zustiniani. Ona parlé de cela à l’ambassade, Keller me la dit. On enétait
indigné ; mais on craignait qu’elle ne persuadat M. de Kaunitz, qui écoute volontiers ces sortes d’histoires,et qui ne
tarit pas en éloges sur la beauté de Corilla.Elle a dit de pareilles choses !
dit Consuelo enrougissant d’indignation ; puis elle ajouta avec calme : Cela
devait être, j’aurais d? m’y attendre.Mais il n’y a qu’un mot à dire pour
déjouer toutesses calomnies, reprit Joseph ; et ce mot je le dirai, moi !Je
dirai que.Tu ne diras rien, Beppo, ce serait une lacheté etune barbarie. Vous ne
le direz pas non plus, monsieur lechanoine, et si j’avais envie de le dire, vous
m’enempêcheriez, n’estil pas vrai ??me vraiment évangélique ! s’écria le
chanoine.Mais songez que ce secret n’en peut pas être un bienlongtemps. Il
suffit de quelques valets et de quelquespaysans qui ont constaté et qui peuvent
ébruiter le fait,pour qu’on sache avant quinze jours que la chasteCorilla est
accouchée ici d’un enfant sans père, qu’ellea abandonné pardessus le marché.
Avant quinze jours, la Corilla ou moi seraengagée. Je ne voudrais
pas l’emporter sur elle par unacte de vengeance. Jusquelà, Beppo, silence, ou je
teretire mon estime et mon amitié. Et maintenant, adieu,monsieur le chanoine.
Ditesmoi que vous mepardonnez, tendezmoi encore une main paternelle, et jeme
retire, avant que vos gens aient vu ma figure souscet habit.Mes gens diront ce
qu’ils voudront, et monbénéfice ira au diable, si le ciel veut qu’il en soit
ainsi !Je viens de recueillir un héritage qui me donne lecourage de braver les
foudres de l’ordinaire. Ainsi, mesenfants, ne me prenez pas pour un saint ; je
suis lasd’obéir et de me contraindre ; je veux vivrehonnêtement et sans terreurs
imbéciles.
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