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suite. Certaines écritures du taosme sont considérées comme xA0;révéléesxA0; par voie médiumniquexA0;: 18 xA0;Cette pure harmonie du grand Tao se répandit à travers le Vide parfait. Les immortels célestes vinrent alors adorer cette sainte révélation et en firent copie. Quels signes étrangesxA0;! A la fois ronds et angulaires, bizarrement conformés, enchevêtrés et dédaliquesxA0;! Certains les appellent “écritures réelles”, d’autres “écritures sans images”. C’est là le trésor des hauts cieux que nul ne peut saisir dans le monde ici-bas[12][12] Texte liturgique cité par K.
Schipper, xA0;Le taosmexA0;,..suite.xA0; 19 Le canon taoste contient plus de 1500 livres dont les plus importants sontxA0;: le Daode jing (livre de la Voie et de la Vertu) et le Zhuangzi (à la fois titre et nom de l’auteur). 20 Dans le système shintoste, l’homme est intimement lié aux Kami (esprits et divinités)xA0;; sa vie est liée tant à la nature qu’aux divinités. Ceux qui vivent selon le bon ordre peuvent entrer en communication avec les dieux et avec la nature, et recevoir des messages et prescriptions. Les écritures sacrées (Shinten) shintostes sont centrées sur les croyances à l’égard des Kami. Les plus anciennes sont le Kojiki (3 volumes) et le Nohon-shoki (30 volumes). L’influence du chamanisme, du bouddhisme et du taosme sur le Japon est très manifeste dans le shintosmexA0;; mais l’effort japonais de maintien d’une identité nationale est encore plus remarquable dans la synthèse que les Japonais ont fait de tous ces courants, en les réunissant au tronc traditionnel de leurs cultes ancestraux et impériaux. 21 Dans les traditions religieuses d’Afrique noire, nous y reviendrons plus longuement, les personnages appelés xA0;bilumbuxA0; (nécromanciennes) et un certain nombre de guérisseurs, ainsi que certains matres d’initiation, particulièrement dans le Vaudou, connaissent des xA0;révélationsxA0; de la part de la divinité, des ancêtres ou de l’au-delà tout court. Ces révélations sont des connaissances spéciales, particulières, relatives à l’objet de leurs démarchesxA0;; ils y accèdent par une attitude déterminée et une préparation qui les fait passer par une mort à eux-mêmes. Une recherche faite à ce sujet par Mabika Kalanda a mis à la disposition du grand public les révélations que des xA0;fortsxA0; Luba, bénéficiaires de cette communication spéciale avec Dieu, avaient livrées à certains chercheurs[13][13] Mabika Kalanda, La révélation du Tiakani, Kinshasa, éd. ..
.suite. 22 Ainsi, on se rend compte de l’ampleur et de la complexité du phénomène d’écritures sacrées, de textes inspirés par la divinité et des révélations venues de l’au-delà ou des dieux. Les affirmations des juifs, chrétiens ou autres, privilégiant chacun le caractère sacré de leurs écrits, n’est donc à prendre que comme un acte de foi d’une communauté à l’égard de l’intervention de Dieu ou des dieux dans leur vie. Au point de vue de l’histoire des religions, rien ne peut justifier l’affirmation selon laquelle la divinité n’aurait parlé qu’à un seul peuple et encore moins à une seule religion. 23 Quant à l’inspiration et à la technique même de cette communication, elle peut être très diversifiée, selon la nature complexe de l’homme et du caractère même de l’infini de Dieu. Le témoignage unanime de l’histoire des religions est que derrière ce phénomène, il y a communication entre l’au-delà et les hommes.