En somme, le changement que nous opérons nous a semblé une condition
nécessaire pour assurer la pérennité de l’entreprise HMC. Il permet en
effet de l’appuyer sur l’Iserl (Institut Supérieur pour l’étude des
Religions et de la La?cité), une institution universitaire fondée à Lyon
par les universités de Lyon et de Lausanne, en association avec
l’Université de Saint-étienne, des universités francophones de Belgique,
du Canada, de Suisse. L’Iserl est une fédération d’équipes ou
laboratoires Cnrs, ce qui lui permet de s’élargir à d’autres périodes de
l’histoire et à d’autres sciences humaines et sociales. Le Larhra,
laboratoire d’Histoire moderne et contemporaine, est au c?ur de ce
dispositif dont la liste des participants montre la diversité et la
complémentarité. 5 Autour de l’Iserl, dirigé par Philippe Martin,
professeur d’Histoire moderne et spécialiste d’histoire religieuse, a
commencé à se constituer un réseau international interdisciplinaire,
piloté par des historiens en collaboration avec des anthropologues, des
juristes, des littéraires, des philosophes. L’élection récente en
qualité de professeurs de Oissila Saaidia à Lyon 2 et de Philippe
Delisle à Lyon 3 atteste de la vitalité du p?le lyonnais en matière
d’histoire du fait religieux. Il entend assurer l’avenir de la revue en
lui apportant des moyens matériels, des personnels, des compétences
scientifiques en une période de crise aux lendemains incertains.
HMC nouvelle formule se veut donc la consolidation d’une entreprise
collective, le moyen d’inscrire dans la durée notre projet par
l’engagement d’une nouvelle génération d’enseignants et de
chercheurs.Comité de rédaction et comité de lecture plus larges 6 Le
programme des dossiers pour les deux premières années met en ?uvre ces
orientations. On en trouvera la liste ci-dessous. Chacun d’eux a été
confié à un enseignant-chercheur qui a pour tache d’en assurer la
cohérence. Parallèlement nous avons mis en place un comité de rédaction
et un comité de lecture plus larges. L’un et l’autre ont été constitués
avec la volonté d’intégrer des membres de l’ancienne équipe et de
développer les liens entre l’approche historique et les autres sciences
humaines et sociales (Anthropologie, Droit, Lettres, Philosophie,
Sciences politiques). Autour des équipes qui forment l’Iserl, les
relations seront préservées avec celles qui ont soutenu HMC depuis sa
création en France (Credic, Griem, Ipt Montpellier). D’autres sont en voie de se consolider ou de se nouer en Europe, au
Québec, en Afrique. Nous continuerons ainsi à contribuer à la diffusion
du savoir universitaire en matière de sciences religieuses. Les journées
et autres colloques qui font la vie de nos centres de recherche restent
trop souvent en circuit fermé et ont du mal à alimenter les débats
publics. à l’heure où se multiplient les experts autoproclamés ou
légitimés par leur accès aux médias, il est urgent de proposer des
instruments de travail dont la qualité et le sérieux sont garantis, une
revue qui constitue une référence en la matière, des lieux qui
permettent un débat public et favorisent l’expression d’une nouvelle
génération de chercheurs. 7 Le Comité de lecture renouvelé de HMC est en
cours de constitution et sera donné dans le prochain numéro, premier de
la nouvelle formule. En revanche, la composition du Comité de rédaction
est établie et peut être rendue publique160;: 8 Philippe Martin,
directeur de l’Iserl 9 Claude Prudhomme, rédacteur en chef 10 Paul
Coulon (Historien - éditions Karthala) 11 Chérif Ferjani (Gremmo Lyon 2)
12 Pierre Gisel (Université de Lausanne) 13 Yves Krumenacker (Larhra
Lyon) 14 Thierry Gontier (Irphil Lyon) 15 Lionel Obadia (Crea Lyon) 16
Louis Rousseau (Université de Montréal) 17 Olivier Servais (Université
de Louvain-la-Neuve) 18 Laurent Thirouin (Grac Lyon)Un riche programme
pour les deux années à venir 19 Le programme des deux années à venir
150; et même un peu plus 150; est déjà constitué quant au thème du
dossier principal de chaque numéro. Le voici160;:201320 N° 25, mars160;:
Religions et sociétés coloniales, 1850-1950 (sous la direction de
Claude Prudhomme).
21 La décision de mettre au programme des concours destinés au
recrutement des enseignants d’histoire (Capes et agrégation) l’étude des
sociétés coloniales entre 1850 et 1950 s’inscrit dans un mouvement
international pour reprendre l’étude du fait colonial à partir de
nouvelles approches plus attentives au point de vue des colonisés. C’est
l’occasion de dresser un bilan des travaux qui ont revisité et réévalué
la place occupée par les différentes religions, monothéistes ou non,
universelles ou régionales, dans l’histoire de ces sociétés pendant un
siècle de colonisation. 22 N° 26, juin160;: Les mots de la religion
(sous la direction de Philippe Martin et Lionel Obadia). 23 Le
vocabulaire utilisé pour parler de la religion, et d’abord pour définir
ce qui relève de la religion, est souvent objet de malentendus. Des
spécialistes de sciences humaines et sociales s’interrogent sur les mots
qu’ils utilisent et les ambigu?tés qui en découlent. Ils réfléchissent
aussi aux enjeux du vocabulaire pour leur discipline. Ils s’interrogent
sur les moyens de faciliter la communication et de dépasser les
difficultés liées à la traduction et aux incompréhensions culturelles.
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