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2014-12-17 14:17:21
Fran?ois Bayrou perd donc une partie de son électorat traditionnel de
centre-droit, même s'il réalise pour le moment une ? opération
blanche ? en gagnant des électeurs de centre-gauche.Les candidats dits
? petits ? continuent à piétiner. Philippe de Villiers n'obtient que 2 %
des intentions de vote. Le candidat de Pêche-Chasse-Traditions,
Frédéric Nihous, nouveau venu dans le baromètre et inconnu du grand
public, reste en de?à des 0,5 %. Arlette Laguiller et Alain Besancenot
ne dépassent pas 3,5 % d'intentions de vote chacun. FAUTE d'avoir trouvé
un consensus sur le choix de leur candidat pour la présidentielle, le
millier de délégués de la gauche antilibérale réunis ce week-end à
l'Ile-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) a finalement décidé de consulter à
nouveau, et ce ? dans un délai raisonnable ?, les quelque
16 000 membres des 750 collectifs unitaires locaux nés du non de gauche
au référendum européen de 2005.Au terme de deux jours de débats
particulièrement houleux, et surtout devant l'imminence d'une issue
fatale pour le mouvement, le Parti communiste fran?ais, qui en est la
principale force, a en effet renoncé in extremis à imposer hier matin
par la force la candidature de sa secrétaire nationale, Marie-George
Buffet.
Malgré les promesses de cette dernière de mener une ? campagne
unitaire ?, une large fraction des délégués était en effet farouchement
opposée à sa candidature, estimant qu'un ? dirigeant de premier plan
d'un parti n'est pas en mesure de représenter le rassemblement dans sa
diversité ?. ? La candidature de Marie-George Buffet serait vécue comme
celle du PCF parce qu'elle est secrétaire nationale du PCF ?, a, par
exemple, souligné Christian Picquet, chef de file de la minorité de la
LCR engagée dans le mouvement, devant une assemblée très partagée.
Tandis que pour de nombreux militants de base, la candidature de Buffet
? signerait la fin du rassemblement ?.Patrick Braouezec, député
communiste de Seine-Saint-Denis, répétait également de son c?té que
seules les candidatures des deux challengers de Buffet, Clémentine
Autain, adjointe (apparentée PCF) au maire de Paris, et Yves Salesse,
président de la fondation Copernic, pourraient faire ? consensus ?.Pour
ne pas endosser la responsabilité de l'éclatement du rassemblement, le
PCF, pourtant très déterminé à aller jusqu'au bout d'une candidature
Buffet, a donc accepté ce week-end d'effectuer une petite marche arrière
le temps que chacun retrouve ses esprits.Centralisme démocratiqueLe
vieux parti de Thorez et Marchais, qui a renoncé au centralisme
démocratique il n'y a pas si longtemps, a un peu sous-estimé ses
nouveaux et turbulents amis. La semaine dernière, pensant mettre dans
leur poche les challengers de Buffet, les apparatchiks de la place du
Colonel-Fabien avaient ainsi publié un communiqué où ils y distribuaient
déjà les postes de la campagne de Buffet aux membres du collectif
national. Ce qui a eu évidemment un effet très contre-productif et valu plusieurs
démentis, dont celui de Claude Debons, coordinateur des collectifs,
subitement promu ? directeur de campagne de Buffet ?, qui assurait
n'avoir jamais été contacté pour cela.Pour beaucoup, cette maladresse de
plus prouve que ? les dés sont pipés ? et aiguise d'autres soup?ons.
Pour certains délégués, des collectifs locaux entièrement acquis à
Buffet auraient été créés de toutes pièces par le PCF. Ce qui
expliquerait que les votes dans les régions ces dernières semaines
aurait donné 55 % pour Buffet, 23 % pour Autain et 20 % pour Salesse.
Mais, la règle, fixée par les collectifs, n'est pas le suffrage
majoritaire : c'est le consensus...
ON PEUT ?TRE féministe et anti- ? royaliste ? : c'est, en substance, le
message qu'a voulu faire passer hier Nicolas Sarkozy sur France 5. Tout
en rendant hommage aux ? qualités ? de la candidate socialiste, il l'a
attaquée sur le terrain où ses faiblesses sont, selon lui, les plus
criantes : les relations internationales.Dans la première partie de
l'émission ? Ripostes ?, qui lui était consacrée, il est longuement
revenu sur les positions prises par Ségolène Royal vis-à-vis du
Hezbollah et de l'Iran. Au cours de son déplacement au Liban, elle
n'avait pas réagi face à un député du Hezbollah qui mettait en parallèle
la politique israélienne au Liban et l'occupation nazie en France. Elle
s'était efforcée ensuite de se justifier en affirmant que ces propos ne
lui avaient pas été traduits. Nicolas Sarkozy n'a pas voulu entrer dans
la polémique, mais il a administré à sa rivale une le?on de
diplomatie : ? Je ne sais pas ce qu'elle a entendu, ou pas entendu, mais
je sais ce que j'aurais fait à sa place. Je me serais levé et j'aurais
quitté la salle.