分类: 信息化
2014-11-10 09:39:05
Autres créneaux : le tourisme équestre, pour découvrir la Mongolie,
l'Inde ou l'Italie en galopant à travers champs, ou encore le travail
rural, gr?ce à l'extraordinaire efficacité de nos bons vieux chevaux de
trait qui se faufilent dans des lieux difficiles où les tracteurs ne
peuvent aller.Mais l'un des domaines les plus intéressants est celui de
la thérapie. Psychologues et associations travaillent sur l'impact de
cet animal magnifique, sauvage et libre, sur des hommes traumatisés,
handicapés ou dépressifs. Les résultats sont étonnants. Ainsi, Cheval
Insertion travaille avec des jeunes en difficulté en Ile-de-France.
Parce qu'il n'a pas d'a priori, le cheval s'adapte à l'autre et devient
un miroir du comportement. Avec un animal aussi puissant mais peureux,
il faut respecter des codes pour ne pas mettre sa propre vie en danger.
Une belle le?on pour un jeune qui n'a plus aucune idée des règles et du
respect de l'autorité. Car il n'est pas en face d'un policier ou d'un
prof. S'il agresse sa monture, celle-ci devient dangereuse, s'il la
traite avec douceur, elle le lui rendra au centuple. Le cheval permet
donc de responsabiliser l'enfant, de lui faire comprendre comment
communiquer avec les autres et quelle est la meilleure fa?on d'éviter
les problèmes de la vie, de lui faire reprendre confiance en lui. Il lui
apprend la discipline, la persévérance, le courage et comble le vide
affectif.Le cheval s'offre donc une nouvelle histoire d'amour avec
l'homme, qui n'a pourtant pas toujours été son meilleur ami. La SPA
n'a-t-elle pas été créée à cause des souffrances terribles qu'on lui
infligeait au XIXe siècle ? Aujourd'hui nos contemporains lui offrent
quelques belles déclarations d'amour. Dans Chevaux (Editions du Chêne), Yann Arthus-Bertrand nous avait une
fois de plus démontré son talent. Sous le même titre Chevaux (Editions
White Star), la célèbre Allemande Gabrielle Boiselle signe une ode à ces
frisons, holfinger ou pur-sang arabes fiers et fougueux, qu'elle aime
photographier en plein galop, la narine frémissante et la crinière au
vent. 350 photos pleines d'élégance et de gr?ce. Voir aussi ?Les
Indispensables?, page 102. Alors que par-delà l'Atlantique prospère la
théorie du choc des civilisations et que trop de jugements a priori
stigmatisent l'aire méditerranéenne, je tiens à attirer l'attention sur
l'exception de la situation des femmes tunisiennes au sein du monde
arabo-musulman. Nous fêtons ces jours-ci un joyeux anniversaire : il y a
un demi-siècle, en 1956, la Tunisie faisait de la femme l'égale de
l'homme en adoptant le Code du statut personnel. La polygamie et la
répudiation sont depuis lors interdites, le divorce est autorisé, l'?ge
minimal du mariage est fixé à 18 ans, avec le consentement de la future
épouse.
En cas de décès du père, la mère conserve le droit de tutelle sur les
enfants mineurs. Un fonds de solidarité garantit le versement d'une
pension alimentaire au profit de l'épouse divorcée et de ses enfants.
Depuis 1957, les Tunisiennes ont le droit de vote. Actuellement, 7
femmes siègent au gouvernement, 2 sont ministres, 5 secrétaires d'Etat ;
22,7% des députés sont des femmes ; et c'est une femme qui occupe le
poste de procureur général de la République. Elles sont présentes dans
tous les secteurs de la vie économique, si bien qu'à ce jour, par sa
modernité sociale et ses standards de vie, la Tunisie est réputée pour
être la nation de la rive sud de la Méditerranée la plus proche des
nations du nord.Les Tunisiennes ont conscience de cet enjeu face à la
globalisation, dont les effets premiers sont d'uniformiser la planète
mais aussi, en réaction, d'exacerber les particularismes culturels et
religieux. Trop nombreux sont les pays où sévissent la méfiance à
l'égard des femmes, la peur de la féminité, le mépris de l'altérité,
parfois de manière apocalyptique.