分类: 信息化
2014-11-13 10:35:11
Mais la ?politique, c'est le marchandage, le compromis. Pourquoi le
Hezbollah ?re?fuse-t-il cette fois le compromis, alors qu'il en a
?accepté sur des questions de ?société qui forment l'épine dorsale de
l'islam ? Je ne sais vraiment pas. Sans doute veut-il montrer qu'il est
aussi fort sur le plan politique que sur le plan militaire.*The Shifts
in Hizbullah's Ideology, par Joseph Alagha, Amsterdam University Press.
LE RAPPORT Baker, qui propose un changement radical de la politique
américaine en Irak, provoque une levée de bouclier au Kurdistan
autonome. Les responsables de cette région quasi indépendante depuis la
chute du régime de Saddam craignent de faire les frais d'un retour de
Washington à la realpolitik. Allié des ?tats-Unis, le président de la
région autonome du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, a jugé
? irréalistes et inappropriées ? les conclusions du groupe d'études sur
l'Irak (ISG).
? Nous n'allons en aucun cas nous conformer à ce rapport ?, a-t-il
assuré. D'autres responsables kurdes, comme le député Mahmoud Othmane,
ont estimé la nouvelle approche conseillée par l'ancien secrétaire
d'?tat aux Affaires étrangères de Bush père, en opposition totale avec
leurs aspirations. Ils redoutent un affaiblissement de leur gouvernement
régional qui lorgne sur les champs pétrolifères de Kir?kouk.Les
critiques concernent à la fois les principes et la méthode pr?nés par
James Baker. Les Kurdes voient d'un mauvais oeil l'attention
particulière accordée aux sunnites, autrement dit aux Arabes, une
communauté accusée d'avoir colonisé le nord de l'Irak sous l'ancien
régime, et s'inquiètent d'une centralisation des pouvoirs.Une plus
grande prise en compte des intérêts des pays limitrophes - Turquie, Iran
et Syrie - est également source de préoccupation. Seule partie de
l'Irak épargnée par la guerre civile, le Kurdistan redoute d'être
sacrifié sur l'autel des bonnes relations américano-turques. Massoud Barzani accuse l'? ami américain ? de ne pas avoir voulu
l'écouter. Le rapport de l'ISG, qui évite d'aborder la question de
l'entité politique kurde, est en effet particulièrement sévère avec les
projets kurdes d'annexion du secteur pétrolier de Kirkouk. Il demande,
ni plus ni moins, le report de l'organisation du référendum consacré à
l'avenir de la capitale pétrolifère où vivent désormais une majorité de
Kurdes, mais aussi des Arabes et des Turkmènes. Les Kurdes s'appuient
sur l'article 140 de la Constitution pour planifier une consultation
populaire en 2007. Une initiative qualifiée d'? explosive ? par l'ISG,
qui préconise des ? arbitrages internationaux ? pour désamorcer les
violences entre communautés. ? Tout délai aura de graves conséquences et
ne sera pas accepté par le peuple du Kurdistan ?, rétorque Massoud
Barzani.Mise sous tutelleL'ISG préconise aussi de centraliser les
revenus des hydrocarbures à Bagdad puis de les redistribuer en fonction
du nombre d'habitants de chaque province.
Il estime incompatible avec une politique de réconciliation nationale
la formule permettant une prise de contr?le par la région autonome kurde
des nouveaux gisements. Si elles étaient appliquées, ces
recommandations mettraient fin aux privilèges du Kurdistan, unique
province à revendiquer vouloir garder pour elle l'intégralité des
dividendes des découvertes pétrolifères. Ces questions controversées
sont au coeur d'interminables tractations entre Bagdad et le
gouvernement autonome kurde. Les Kurdes réclament 17 % des revenus
pétroliers, mais le gouvernement central propose d'en reverser seulement
13 %. Et ils exigent de pouvoir continuer à signer des contrats avec
des grandes sociétés étrangères en vue de l'exploitation de zones
regorgeant d'or noir.Enfin, les Kurdes reprochent aux auteurs du rapport
d'être favorables à une mise sous tutelle gouvernementale de toutes les
forces de sécurité. La mesure aurait pour conséquence l'abandon par les
forces de sécurité kurdes de la surveillance des frontières extérieures
du Kurdistan autonome et, à terme, la dissolution des peshmergas, les
milices kurdes.