La délégation envoyée au Caire aurait informé les ?gyptiens que le chef
du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, basé à Damas, ne se
rendrait pas en ?gypte tant qu'une percée n'aurait pas été enregistrée. ?
Or rien n'avance, malgré les déclarations dans la presse, affirmait
hier au Figaro un acteur des négociations sur le terrain. Isra?l veut
toujours choisir les prisonniers à libérer et refuse de rel?cher
certains des plus anciens. D'autre part, les ravisseurs estiment
toujours n'avoir pas obtenu de garanties suffisantes sur la suite des
opérations. ? La nouvelle offensive menée par l'armée israélienne dans
la bande de Gaza pourrait être la conséquence de cet enlisement. Tsahal a
tué huitPalestiniens et fait 45 blessés hier lors de cette incursion
d'envergure dans le nord du territoire. Un soldat israélien a perdu la
vie.
Le nouveau ministre d'extrême droite chargé des ? Affaires stratégiques
?, Avigdor Liebermann, originaire de l'ex-URSS, demandait, selon la
radio israélienne, que l'on adapte aux Palestiniens ? le modèle russe en
Tchétchénie ?.L'UNION EUROP?ENNE s'apprête à rétablir une partie de son
aide financière directe aux Palestiniens en contournant le gouvernement
Hamas. Ce ? mécanisme ? européen, approuvé par le Quartette pour le
Proche-Orient (Etats-Unis, UE, ONU, Russie), doit permettre d'atténuer
la crise financière et humanitaire qui frappe les Territoires
palestiniens en versant l'aide directement aux Palestiniens.
Principal donateur de l'Autorité palestinienne - avec quelque
500 millions d'euros par an - l'UE avait suspendu son aide en mars, à la
suite de la formation du nouveau gouvernement par les islamistes.
Ce plan d'aide est divisé en trois parties. La première
comporte un programme opéré par l'intermédiaire de la Banque mondiale,
qui fournira des équipements indispensables au secteur de la santé, y
compris des fonds pour les gens qui travaillent dans les h?pitaux et les
cliniques. La seconde consolide un plan de secours d'urgence lancé par
la Commission européenne cette année, qui assure la fourniture de biens
indispensables tels que les carburants et l'électricité. La troisième, plus litigieuse et qui prendra effet plus tard, prévoit
le versement d'allocations aux personnes les plus pauvres, virées
directement sur leurs comptes. L'UE avait envisagé de verser une partie
des salaires des 160 000 fonctionnaires palestiniens, mais a d? faire
marche arrière sous la pression d'Isra?l et des Etats-Unis.
?
Nous espérons que cette aide contribuera à améliorer la situation tout
en maintenant une pression claire sur le gouvernement du Hamas, affirme,
dans un entretien au Figaro, la commissaire européenne aux Relations
extérieures, Benita Ferrero-Waldner, venue présenter le ? mécanisme ?
européen au président palestinien et au gouvernement israélien. Nous
espérons commencer à verser cette aide début juillet. Mais elle est
temporaire et le mécanisme sera réexaminé dans trois mois ?.
Ciblée sur les besoins humanitaires, l'aide européenne
pourrait provoquer la colère des quelque 60 000 fonctionnaires des
services de sécurité, privés de salaires depuis près de quatre mois et
pour lesquels rien n'est prévu. ? Nous n'avons pas d'alternative que de
commencer par les services de santé pour étendre ensuite notre aide,
explique Ferrero-Waldner.
C'est cela ou rien du tout. Nous voulons venir en aide à ceux qui en
ont le plus besoin. ?
L'UE ? encourage ? le dialogue
interpalestinien. Mais l'adoption par le Hamas du ? Document des
prisonniers ?, qui prévoit une reconnaissance implicite d'Isra?l et qui
sert de base aux discussions entre les islamistes et le Fatah, ne
saurait suffire pour un rétablissement complet de l'aide européenne. ?
Nous espérons qu'un éventuel accord entre les partis palestiniens puisse
servir de base pour lancer un nouveau processus et aboutir à la
formation d'un nouveau gouvernement avec lequel nous pourrons traiter,
affirme Bénita Ferrero-Waldner. Pour cela, le nouveau gouvernent devra
adhérer aux trois critères fixés par la communauté internationale : le
renoncement à la violence et la reconnaissance d'Isra?l ainsi que les
traités liant l'Autorité à l'Etat hébreu ?. ? BAALBECK, aujourd'hui, on
peut visiter deux ensembles de ruines, d'époque et de nature fort
différentes.