Sous ou surestimationGeorge W.Bush dans une conférence de presse
mercredi a rejeté les conclusions de cette étude, expliquant que le
responsable des forces multinationales le général George Casey et les
responsables irakiens ne le considéraient pas comme crédible. Jeudi,
John Howard, le premier ministre australien, allié des ?tats-Unis a
aussi contesté ces conclusions. L'auteur de l'enquête, Gilbert Burnham
lui persiste et signe, affirmant qu'il était certain à 95 % d'avoir la
bonne estimation. Il admet cependant que plusieurs biais ont pu
perturber le recueil des données, et conduire à une sous ou une
surestimation. Mais il soutient aussi que les évaluations par
surveillance passive comme elles ont été faites jusqu'à présent ne
peuvent collecter qu'environ 20 % des décès.Les membres du Conseil de
sécurité de l'Onu se sont mis d'accord pour voter samedi le projet de
résolution imposant des sanctions à la Corée du Nord, tout en excluant
l'usage de la force.
''Quelques modifications supplémentaires'' pourront cependant encore
être introduites dans le texte avant le vote, a toutefois précisé
l'ambassadeur américain, John Bolton. Les soutiens traditionnels de la
Corée du Nord semblent donc avoir obtenu gain de cause. Les Etats-Unis
ont accepté d'exclure l'usage de la force contre la nouvelle puissance
nucléaire, à la demande insistante de Moscou et Pékin. Le nouveau projet
de résolution, qui ? condamne l'essai nucléaire proclamé ?, fait en
effet référence au chapitre VII de la Charte des Nations Unies, qui
autorise les actions militaires sous égide de l'Onu, mais précise que
les mesures seront prises sous le régime de l'article 41. ? Le Conseil
de sécurité peut décider quelles mesures n'impliquant pas l'emploi de la
force armée doivent être prises pour donner effet à ses décisions ?,
déclare le texte. La Chine émet encore des réserves sur un point
essentiel du projet américain : l'autorisation de fouiller les cargos en
provenance ou à destination de la Corée du Nord pour empêcher le
transport de matériaux nucléaires ou de missiles balistiques. Certains
diplomates craignent qu'un abordage forcé d'un bateau de Pyongyang
puisse très vite mener à une escalade militaire. L'ambassadeur de France à l'Onu, Jean-Marc de la Sablière, s'est dit
convaincu que les 15 membres du Conseil parviendraient à une solution et
que l''inspection des navires est le dernier obstacle à un accord. ?
Proche d'un accord ? Le texte réduit le panel de sanctions : l'embargo
sur les armes ne concerne plus désormais que les armes lourdes (blindés,
artillerie lourde, aviation, missiles). Sont également interdit
d'exportation vers la Corée du Nord les matériaux pouvant intervenir
dans le cadre d'un programme nucléaire, ainsi que les biens de luxe. Les
avoirs des cadres du nucléaire nord-coréen à l'étranger seront gelés.
Le projet de résolution se termine sur une note conciliatrice : le
Conseil de sécurité ? encourage les efforts des Etats membres pour
intensifier leurs efforts diplomatiques et restreindre toutes les
actions qui pourraient aggraver la situation. Elle maintient en revanche
l'embargo sur les armes de destruction massive. La résolution édulcorée
a été mise au point par les ambassadeurs des cinq membres permanents du
Conseil, assisté de celui du Japon.
La Géorgie pourrait faire les frais des négociations La Chine, le pays
le plus difficile à convaincre, est désormais ? favorable à des
contre-mesures appropriées et nécessaires contre la Corée du Nord ?,
selon les déclarations du conseiller à la sécurité du président
sud-coréen Roh Moo-hyun. Ce dernier a rencontré vendredi son homologue
chinois Hu Jintao à Pékin. La Russie, de son c?té, aurait également
donné son accord à Washington. En échange, Condoleezza Rice aurait,
selon le Washington Post, assuré Moscou que les Etats-Unis ne
s'opposeraient pas une résolution russe contre la Géorgie, qui mène un
véritable bras de fer avec Moscou suite à la crise des espions russes.
Le Japon, qui se dit optimiste sur l'adoption du texte, n'en a pas moins
formellement adopté vendredi des sanctions unilatérales, notamment un
embargo commercial total, provoquant le départ précipité des 22 navires
nord-coréens présents dans les ports japonais ce matin. Tokyo a dans le
même temps mis ses forces de sécurité en état d'alerte, prenant au
sérieux les menaces de représailles de Pyongyang.La facture pourrait
être très douloureuse pour la France, si la tension, et son corollaire
la menace de boycott, persistait entre Paris et Ankara.