Qu'il revit des scènes de chasse, des peurs, de contentement. Mais tous
les animaux ne présentent pas de sommeil paradoxal. Ainsi, les poissons,
les reptiles (à l'exception peut-être de la tortue) et les insectes ont
des états de repos sans rêve.L'homme entre la taupe et le porcCe qui
n'est pas le cas chez les oiseaux. Avec deux particularités : les phases
de sommeil paradoxal sont très courtes, de quelques secondes à une
minute au maximum, et les oisillons en ont beaucoup plus que les
adultes.L'existence du sommeil paradoxal chez l'ensemble des mammifères
est une certitude, sauf pour deux espèces, le dauphin et l'échidné.
Ainsi, le sommeil de plus d'une centaine d'espèces de mammifères a déjà
été enregistré.
Et a révélé quelques surprises, mettant en lumière de gros et de petits
rêveurs. Ainsi, alors que certains accordent au sommeil paradoxal une
grande importance pour le développement des fonctions supérieures du
cerveau, les deux plus gros rêveurs sont deux des mammifères les plus
primitifs, le tatou géant et l'opossum, avec 6 et 5 heures de sommeil
paradoxal sur leurs 18 heures de sommeil quotidien. Avec 2 heures en
moyenne de sommeil paradoxal par nuit, l'homme se situe entre la taupe
et le porc, loin derrière le hérisson, le chat ou la chauve-souris.Les
phases de sommeil paradoxal alternent avec des phases de sommeil lent.
Là aussi, la durée moyenne entre chaque parenthèse de sommeil paradoxal
varie beaucoup. Ainsi, il se manifeste en moyenne toutes les 4 minutes
chez la souris, toutes les 27 minutes chez le chat, toutes les 60
minutes chez le cheval, toutes les 90 minutes chez l'homme et toutes les
100 minutes chez l'éléphant. Cette périodicité semble liée au
métabolisme de base (consommation d'oxygène par gramme de poids et par
heure) des animaux, sauf pour les ruminants. La souris a un métabolisme de base 25 fois plus grand que l'éléphant et
a une périodicité de sommeil paradoxal 25 fois plus rapide que le
pachyderme. Elle rêve donc beaucoup plus fréquemment, mais à chaque fois
bien moins longtemps.Fossiles de rêvesLes durées des parenthèses
paradoxales varient également, de quelques secondes chez les oiseaux à
moins d'une minute chez la souris à 20 minutes chez l'homme en passant
par une quinzaine de minutes chez le cheval (uniquement lorsqu'il dort
couché, puisqu'il peut aussi dormir debout) et à 5 minutes chez la
chèvre. La tortue, qui passe la moitié de son temps immobile, présente
quelques signes de sommeil paradoxal, tout comme le ca?man, qui, la nuit
et une bonne partie de la saison hivernale, est dans un état de
léthargie, et serait dans un état proche du sommeil paradoxal 7 à 8
minutes par jour.Deux questions restent ouvertes. Qui fut le premier à
rêver sur Terre et quand (on ne risque pas de trouver de fossiles de
rêve) ? Et les animaux rêvent-ils avec des images ? Il faudra soit
trouver le moyen de transformer les enregistrements d'activité
électrique en image..
. soit leur apprendre à parler.Il est temps de mettre un terme à la
fiction selon laquelle la ? dictature de la loi ? de Vladimir Poutine
aurait rendu la Russie postcommuniste un tant soit peu plus respectueuse
des lois. Le meurtre d'Anna Politkovska?a, l'une des journalistes parmi
les meilleures et les plus courageuses de Russie, une femme qui osait
mettre au jour les meurtres brutaux commis par les soldats russes en
Tchétchénie, est l'ultime preuve que le président Poutine ne dirige
qu'une dictature banale faisant preuve du mépris le plus ordinaire à
l'égard de la loi.Il est temps pour le reste du monde de le reconna?tre,
particulièrement pour l'Europe. Le ministère allemand des Affaires
étrangères prépare une politique sur les relations entre la Russie et
l'Allemagne, qui devrait entériner l'indifférence au manque de respect
de la loi manifesté par Poutine.Le meurtre de Politkovska?a a un
sinistre go?t de déjà-vu : tout comme lors des jours de gloire du KBG,
dans la Russie de Poutine, les gens disparaissent, tout simplement.