La quarantaine de modifications à apporter à la Constitution de 1949 et
les 14 lois d'application seront débattues à partir du 10 mars. La
nécessaire majorité des deux tiers est acquise au Bundestag, mais pas au
Bundesrat où les libéraux du FDP veulent monnayer leur indispensable
appui contre la garantie d'un second paquet de réformes portant sur le
partage des ressources financières entre Berlin et les L?nder. De quoi
faire capoter l'entreprise dans la dernière ligne droite.La législation
communautaire de mieux en mieux appliquée Traditionnellement montrés du
doigt pour leur faible empressement à transposer les directives
européennes, les ?tats membres ont été au contraire félicités hier par
la Commission européenne pour le zèle législatif dont ils font preuve
depuis quelques années. En 2005, seules 1,6% des directives
communautaires n'avaient pas été transposées dans le droit national, un
score très proche de l'objectif fixé par le Conseil en 2001 (1,5%). ?Il
s'agit d'un excellent résultat qui montre que les ?tats membres
s'investissent de plus en plus dans la réalisation du marché unique?,
s'est félicité le commissaire Charlie McCreevy. C'est en l'occurrence la
meilleure performance réalisée depuis la mise en place d'un indicateur,
en 1997. Naguère
lanterne rouge, la France est remontée à la 18e place du classement sur
25. Vingt-huit directives n'y ont pas été encore transposées, dont six
ont déjà adoptées à Bruxelles il y a plus de deux ans. Un délai
considéré comme ?inacceptable?. Début 2003, Paris avait adopté des
mesures afin de résorber ses ?retards chroniques? de transposition. Le
Luxembourg, le Portugal ou l'Italie font bien pire.En revanche, avec
seulement 11 directives non transposées, le Danemark réalise la
meilleure performance. A Copenhague, le Parlement danois est associé
très en amont aux travaux du Conseil des ministres européens. Le gouvernement d'union nationale en péril LE CALENDRIER du dynamitage
d'un lieu saint chiite, qui entra?ne le pays au bord de la guerre
civile, ne doit rien au hasard. Ce regain de violence intervient alors
que d'intenses négociations sont conduites en vue de la formation d'un
gouvernement d'union nationale, sans lequel aucune stabilisation n'est
possible en Irak.?Zarqaoui et les saddamistes tentent de provoquer un
conflit interconfessionnel pour faire échouer le processus politique qui
a progressé depuis les élections législatives?, constate Ka?s al-Azawi,
rédacteur en chef du quotidien irakien Al-Jarideh.Pour le représentant
d'Oussama Ben Laden en Irak comme pour les nostalgiques de la dictature,
galvanisés par les prestations télévisées de Saddam Hussein en procès,
toute avancée vers une réconciliation entre sunnites, chiites et Kurdes
doit être combattue. Or des progrès, il y en eut ces dernières
semaines.Les Américains, via des émissaires irakiens, ont multiplié les
contacts avec des groupes de la guérilla sunnite. Le but : obtenir une
baisse de la violence et les amener à se démarquer de Zarqaoui. Un
objectif à portée de main. Les groupes nationalistes sont de plus en
plus excédés par la violence aveugle de Zarqaoui contre les civils. Leur
influence politique en souffre. A Ramadi, par exemple, les proches de
Zarqaoui n'ont pas hésité à attaquer des tribus sunnites. En riposte,
des chefs tribaux de la province d'al-Anbar ont annoncé qu'ils allaient
désormais faire la chasse aux moudjahidin étrangers.Djihadistes
étrangersMême s'il ne s'agit que d'une amorce de virage, le pouvoir
irakien, appuyé par les Américains, a en échange renvoyé l'ascenseur.
Cheikh Sattam al-Gaoud, influent auprès de la guérilla, a été récemment
libéré.
