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分类: C#/.net

2014-06-26 10:49:52

Il sait ceque cela signifie. Il voudrait croire qu'il a vu la céleste lueur; mais,il se dit que la lumière venait du devant des bateaux ou de la réflexiondes becs de gaz; et il a raison ... Il sait que, cette disparition, c'estlui qui en est la cause; et, plongé dans de tristes réflexions, il h?tele pas pour gagner sa demeure. Alors, la lampe au bec d'argent repara?tà la surface, et poursuit sa marche, à travers des arabesques éléganteset capricieuses. ?coutez les pensées de mon enfance, quand je me réveillais, humains,à la verge rouge: ?Je viens de me réveiller; mais, ma pensée est encoreengourdie.
Chaque matin, je ressens un poids dans la tête. Il est rareque je trouve le repos dans la nuit; car, des rêves affreux metourmentent, quand je parviens à m'endormir. Le jour, ma pensée sefatigue dans des méditations bizarres, pendant que mes yeux errent auhasard dans l'espace; et, la nuit, je ne peux pas dormir. Quand faut-ilalors que je dorme? Cependant la nature a besoin de réclamer ses droits.Comme je la dédaigne, elle rend ma figure p?le et fait luire mes yeuxavec la flamme aigre de la fièvre. Au reste, je ne demanderais pas mieuxque de ne pas épuiser mon esprit à réfléchir continuellement; mais,quand même je ne le voudrais pas, mes sentiments consternés m'entra?nentinvinciblement vers cette pente. Je me suis aper?u que les autresenfants sont comme moi; mais, ils sont plus p?les encores, et leurssourcils sont froncés, comme ceux des hommes, nos frères a?nés. OCréateur de l'univers, je ne manquerai pas, ce matin, de t'offrirl'encens de ma prière enfantine. Quelquefois je l'oublie, et j'airemarqué que, ces jours-là, je me sens plus heureux qu'à l'ordinaire;ma poitrine s'épanouit, libre de toute contrainte, et je respire, plusà l'aise, l'air embaumé des champs; tandis que, lorsque j'accomplis lepénible devoir, ordonné par mes parents, de t'adresser quotidiennementun cantique de louanges, accompagné de l'ennui inséparable que me causesa laborieuse invention, alors, je suis triste et irrité, le reste de lajournée, parce qu'il ne me semble pas logique et naturel de dire ce queje ne pense pas, et je recherche le recul des immenses solitudes. Si jeleur demande l'explication de cet état étrange de mon ?me, elles ne merépondent pas. Je voudrais t'aimer et t'adorer; mais, tu es troppuissant, et il y a de la crainte dans mes hymnes. Si, par une seulemanifestation de ta pensée, tu peux détruire ou créer des mondes, mesfaibles prières ne te seront pas utiles; si, quand il te pla?t, tuenvoies le choléra ravager les cités, ou la mort emporter dans sesserres, sans aucune distinction, les quatre ?ges de la vie, je ne veuxpas me lier avec un ami si redoutable. Non pas que la haine conduise lefil de mes raisonnements; mais, j'ai peur, au contraire, de ta proprehaine, qui, par un ordre capricieux, peut sortir de ton coeur et devenirimmense, comme l'envergure du condor des Andes. Tes amusementséquivoques ne sont pas à ma portée, et j'en serais probablement lapremière victime.
Tu es le Tout-Puissant; je ne te conteste pas cetitre, puisque, toi seul, as le droit de le porter, et que tes désirs,aux conséquences funestes ou heureuses, n'ont de terme que toi-même.Voilà précisément pourquoi il me serait douloureux de marcher à c?té deta cruelle tunique de saphir, non pas comme ton esclave, mais pouvantl'être d'un moment à l'autre. Il est vrai que, lorsque tu descends entoi-même, pour scruter ta conduite souveraine, si le fant?me d'uneinjustice passée, commise envers cette malheureuse humanité, qui t'atoujours obéi, comme ton ami le plus fidèle, dresse, devant toi, lesvertèbres immobiles d'une épine dorsale vengeresse, ton oeil hagardlaisse tomber la larme épouvantée du remords tardif, et qu'alors, lescheveux hérissés, tu crois, toi-même, prendre, sincèrement, larésolution de suspendre, à jamais, aux broussailles du néant, les jeuxinconcevables de ton imagination de tigre, qui serait burlesque, si ellen'était pas lamentable; mais, je sais aussi que la constance n'a pasfixé, dans tes os, comme une moelle tenace, le harpon de sa demeureéternelle, et que tu retombes assez souvent, toi et tes pensées,recouvertes de la lèpre noire de l'erreur, dans le lac funèbre dessombres malédictions. Je veux croire que celles-ci sont inconscientes(quoiqu'elles n'en renferment pas moins leur venin fatal), et que le malet le bien, unis ensemble, se répandent en bonds impétueux de ta royalepoitrine gangrenée, comme le torrent du rocher, par le charme secretd'une force aveugle; mais, rien ne m'en fournit la preuve. J'ai vu, tropsouvent, tes dents immondes claquer de rage, et ton auguste face,recouverte de la mousse des temps, rougir, comme un charbon ardent, àcause de quelque futilité microscopique que les hommes avaient commise,pour pouvoir m'arrêter, plus longtemps, devant le poteau indicateur decette hypothèse bonasse. Chaque jour, les mains jointes, j'élèverai verstoi les accents de mon humble prière, puisqu'il le faut: mais, je t'ensupplie, que ta providence ne pense pas à moi; laisse-moi de c?té, commele vermisseau qui rampe sous la terre. Sache que je préférerais menourrir avidement des plantes marines d'?les inconnues et sauvages, queles vagues tropicales entra?nent, au milieu de ces parages, dans leursein écumeux, que de savoir que tu m'observes, et que tu portes, dans maconscience, ton scalpel qui ricane.

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