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2014-09-22 16:35:56
suite., 21 Défaillances passagères en un moment de désarroi ou
recours à des pratiques héritées de la tradition et qu’on n’a pas
oubliées, quand bien même on aurait fait de savantes études, Il y a
quinze ans, j’ai rencontré dans un pays d’Afrique centrale un vieux
prêtre dont on m’avait vanté le grand savoir en matière de croyances et
de traditions et je l’ai longuement écouté. Exorciste occasionnel dans
son diocèse, il tentait de son mieux de répondre aux questions
pastorales que nombre de ses visiteurs lui posaient. Et je pense utile
de restituer ici quelques-uns de ses propos dment enregistrés avec son
plein accord, tant ils expriment avec bonheur, et bien mieux que je ne
saurais le dire, la diversité des savoirs auxquels spontanément l’abbé
Charles se référait alors, 22 ,On sait que toutes les plantes ont une
force, une puissance. Certaines ont une vertu médicinale, d’autres
peuvent tuer, mais toutes ont une force. Tout dépend finalement de celui
qui les connat et qui va les utiliser. Dans quel sens, à la force de la
plante va s’ajouter celle de la parole.
L’homme qui connat la force de la plante y joint celle de la parole et
l’efficacité de l’action résulte de la conjonction des deux. Ainsi, pour
prévenir un vol d’oranges sur l’oranger qui lui appartient, un homme
placera à proximité une plante portant des épines et il lui demandera de
planter ses épines dans le corps du voleur. La volonté de l’homme est
bien sr essentielle. Il se passe exactement la même chose lorsque,
prêtres, nous célébrons l’eucharistie. Nous prenons du pain, nous
prenons du vin, et sur ce pain et ce vin, nous prononons des paroles qui
viennent de Dieu même et nous croyons qu’elles sont efficaces. C’est la
même chose pour la plante. La parole en fait un signe, capable de
guérir ou de faire peur au voleur. , 23 En tant que prêtre, l’abbé Charles n’utilise ni plantes ni remèdes
pour la guérison des malades qu’on lui envoie. Il se contente de
prières. Il a participé à Rome, dans les années 1980, à une retraite
sacerdotale qui a rassemblé un millier de prêtres, retraite à forte
dominante charismatique et où circulaient des brochures centrées sur ,la
délivrance, face à la puissance des ténèbres,; il a étudié pendant un
an dans une faculté de théologie en France, en prêtant une vive
attention à la manière dont Jésus guérissait les gens de son époque, et
en la comparant à la thérapie en usage chez lui, 24 ,Chez nous, déclare
l’abbé Charles, les maladies peuvent avoir des causes très différentes.
Il y en a qui sont purement physiques (la cécité, la surdité etc.).
D’autres attrapent des maladies parce qu’ils ont acquis des fétiches et
qu’ils n’ont pas bien observé les prescriptions du féticheur. D’autres
sont capables d’utiliser un animal (fut-ce un crocodile,!) pour faire du
mal aux autres.
L’exorcisme ne concerne que des maladies qui semblent chez nous
incurables soit par l’hpital, soit par le guérisseur traditionnel., 25
On le voit, les études universitaires n’ont en rien entamé sa conviction
que certaines maladies viennent de l’efficacité de certains fétiches
manipulés imprudemment ou d’animaux que des gens malfaisants utilisent à
dessein. 26 à ma question, ,Le prêtre est-il vu par les gens comme un
devinguérisseur, comme un nganga,, l’abbé Charles dit que l’on croit à
la puissance de la prière du prêtre. Il a reu des pouvoirs, même si l’on
s’interroge sur leur véritable nature. Et l’abbé Charles d’ajouter, 27
,Malgré la foi, l’homme demeure seul et, dans la vie, il a besoin d’être
entouré de protections. Certains s’adressent à Dieu, d’autres au
diable. L’enfant a besoin de ses parents pour être fort.