Ce livre n'est qu'un essai de jeunesse;en l'écrivant, j'espérais à peine
pouvoir le publier. Mais on m'affirmeque, selon la règle générale, tous
mes autres romans sont annoncés,sinon contenus, dans celuici: la
remarque en pourra peutêtre amuser aumoins les curieux., je vous dédie
ce livre où, à défaut de qualités, jesouhaite que votre haut et pur
jugement découvre mon désir de suivreici ces bons conteurs fran?ais pour
qui nous m?mes tant de fois notreprédilection en commun. C'est d'eux
que Taine a dit: ?Ils effleurent leridicule; ils se moquent sans
éclat... ils ont l'air de n'y pointtoucher, un mot glissé montre seul le
sourire imperceptible.
Cela n'arien de commun avec la franche satire qui est laide parce
qu'elle estcruelle; au contraire, cela provoque la bonne humeur; on voit
vite quele railleur n'est point méchant... tout son désir est
d'entretenir enluimême et en nous un pétillement d'idées
agréables.?Hélas! que je suis loin de ma?tres si charmants! Je ne les
rattraperaipoint! Mais je veux aller sur le beau chemin où ils
passèrent; je veuxm'exposer au soleil qui leur dora l'humeur et le
teint; je cueillerailes fleurs simples qui suffirent à donner à leur
bonne gr?ce un parfumet à leurs alentours cette saveur et cet ornement
par quoi sont flattés,à la fois, un sens délicat et le naturel appétit
du plaisir; enfin, jeveux m'amuser librement des petits incidents
invariables et mêmemédiocres qu'ils se gardèrent de dédaigner, sachant
de longtemps querien de ce qui touche les hommes n'est jamais bien
nouveau ni tout àfait fameux. Après cela, si, du haut de la c?te,
quelqu'un de ces a?nésme voulait faire l'avantage d'un signe, tel que:
?Viens ?à, petit!?toute ma fatuité serait à l'aise.. .Mais c'est une attitude qui n'estguère à la mode!Mon ami, ne me dites
pas cela, car mes go?ts sont siordinaires que je serais désolé de n'être
pas mis comme tout le monde.uelque confrère imposant par satenue, son
?ge ou son long exercice dans une souspréfecture, et ques'adjoint le
docteur Grandier quand le cas est grave ou le maladerécalcitrant. Le
grand médecin se paie fort cher et il inspire la foiqui sauve. Quelques
personnes encore le font venir pour un oui ou pourun non, mais c'est par
manière de faire largement les choses en face dela ville, ou de piquer
M. Grandier dont les fa?ons ne siéent pas à toutle monde.Ces messieurs
étaient déjà couverts et causaient ventre à ventre dansl'étroit
corridor, quand l'abbé montra le nez qu'il portait long.
Je suis importun, peutêtre? hasardatil, avec un geste de retrait,tout
en refoulant la porte sur le corps fluet de Septime, pincé
dansl'entreb?illement.Ah! ce cher abbé!... comment donc! mais pas le
moins du monde! fitsouriant, gros, gras et rouge, M. Durosay. Docteur,
permettezmoi devous présenter monsieur l'abbé de Prébendes, un savant et
un aimablehomme, qui pourrait être évêque et remplit ici, par
complaisance et pargo?t, les fonctions d'auxiliaire de monsieur le curé
doyen et deprécepteur de ce petit freluquet de Septime de Jallais que
voici.
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