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2013-11-21 10:04:21
De grands dangers te menacent, et depuissants obstacles s'entassent
autour de toi. Tu triompheras de tout,si tu es sage, fidèle et
courageux. Deux femmes se tiennent sur lechemin de ta vie; tu les
aimeras toutes deux, et toutes deux tedonneront leur coeur. Pourtant, il
en est une dont tu dois te garder:elle menacera ta vie, et si tu n'es
pas prévoyant, elle t'apportera lamort. Mais un ange veille sur toi et
te montrera le chemin du salut.- Que vois-tu encore?- Tout le reste est
obscur, confus; mais ta ligne de vie est croisée;prends garde!"En ce
moment on entendit comme une plainte mystérieuse flottant àtravers les
cimes des arbres."Qu'est-ce?- Ferme tes oreilles et tes yeux, dit la
bohémienne, il n'est pas bond'être dans le voisinage, quand ils passent.
- De qui parles-tu?- Entends-tu le psaume de la pénitence? Ce sont les
dévots pèlerins decette secte que l'on nomme les Dispensateurs du ciel.
Il y a uneodeur de sang dans l'air. Prends garde!"Zésim partit
brusquement et de dirigea en h?te à travers les fourrésvers la rivière
dont les flots scintillaient entre les troncsnoirs. Des coups de rame
retentissaient, et un chant triste à déchirerle coeur traversait
lentement la nuit éclairée par la douce lueur de lalune. Une grande
barque apparut, des hommes et des femmes y étaientassis par couples, la
tête penchée et se frappant la poitrine avec lepoing. Une torche br?lait
avec une lumière terne à l'avant du bateau;la poix fumeuse dégouttait
dans l'eau, pendant que la flamme rouge?treéclairait une haute croix de
bois dressée au milieu de labarque. Alors - Zésim crut rêver - le
Sauveur attaché à la croixouvrit ses yeux épuisés de fatigue, et de ses
blessures tomba goutte àgoutte un sang chaud sur les pénitents. IIMERE ET FILLELe monde est un miroir qui montre à chacun son propre
visage.THACKERAY.Le lendemain, à midi, Zésim renouvela sa visite à
Bojary. Cette foisencore la porte resta fermée; seulement la voix
plaignarde de laveille au soir se fit encore entendre et déclara à
l'officier quifrappait et refrappait que les ma?tres étaient
partis."Ouvre toujours, cria Zésim.- Je ne dois laisser entrer
personne.- C'est ce que nous allons bien voir.
"Zésim s'élan?a sur le mur et sauta de l'autre c?té. Au milieu de
lacour se tenait une vieille bonne femme, en costume de paysanne, qui
leregarda avec épouvante."Vous êtes donc un brigand? balbutia-t-elle.-
Je suis officier de l'empereur, comme tu vois, répondit gaiementZésim,
et en outre un vieil ami de Mme Maloutine. Est-elle dans lamaison?"La
vieille haussa les épaules. Zésim, sans s'occuper d'elle pluslongtemps,
monta rapidement les marches de pierre couvertes de mousse.Sur le seuil
de la porte une grande et majestueuse personne vint à sarencontre.