cit. ,...suite. Un différent qui oppose à l’automne 1854 le ministre de l’Intérieur à son homologue en charge des Cultes prouve que les prises de position des autorités diocésaines sur le sujet ne laissent pas le gouvernement insensible. L’objet du litige est une circulaire du 8 septembre 1854 adressée par Mgr Guerrin aux commer?ants de Langres au sujet de la formation d’une association pour le repos du dimanche.
Le duc de Morny juge la démarche en opposition avec la ligne de conduite fixée par l’empereur, estimant sans doute que l’évêque est sorti de la réserve imposée aux représentants de l’état, et souhaite que des remontrances soient présentées au prélat [80] [80] AN, F19 5544, le ministre de l’Int233;rieur...suite. Le ministre des Cultes lui fait remarquer que la plupart des évêques ont adressé une lettre pastorale ou un mandement sur l’observation des dimanches aux fidèles de leur diocèse et que quelques-uns ont même envoyé à certaines classes de citoyens des lettres de félicitations ou d’encouragement. Mais il estime que tous ont accompli ces actes dans la plénitude de leurs droits?:50 Que l’évêque s’adresse à tous ses fidèles ou à une seule ville de son diocèse, du moment où il parle en vertu de son autorité épiscopale, il accomplit librement, spontanément, un acte de son ministère apostolique, et nul ne songe à voir dans ses lettres pastorales ou ses circulaires, une intervention déguisée de l’état. Vous ne pouvez ignorer d’ailleurs, […] que des préfets, des officiers généraux en service actif, des magistrats, encouragent chaque jour par leur présence les réunions pour la célébration du dimanche. Par cette démarche […] ces fonctionnaires me paraissent s’écarter davantage de la ligne de conduite adoptée […] par le gouvernement qu’ils représentent cependant bien plus que l’évêque aux yeux de la population [81] [81] Ibid. , r233;ponse du ministre de la Justice et des Cultes...suite.51 Le duc de Morny n’insiste pas semble-t-il. Sans doute aurait-il préféré toutefois que l’on citat en exemple Mgr de Prilly qui, en dépit d’un attachement tout particulier à la question de la sanctification du dimanche, refuse en 1854 de soutenir la campagne menée à Chalons en faveur du repos dominical obligatoire par fidélité à la dynastie impériale [82] [82] J.
Maurain, La Politique eccl233;siastique… , op. cit. ,...suite.52 L’échec relatif des associations de l’?uvre et leur essoufflement à la fin du Second Empire n’empêchent pas que se perpétue leur action