, Maurice était muet.Geneviève était pensive,elle effeuillait d'une main les fleurs d'un bouquet, qu'elle tenait de sonautre main appuyée au bras de Maurice, Qu'avezvousdemanda tout à coup Maurice, et qui vous rend donc si triste aujourd'hui Geneviève aurait pu luirépondre,?Mon bonheur.? Elle le regarda de son doux et poétique regard. Mais vousmême, ditelle, n'êtesvous point plus triste que d'habitude Moi, ditMaurice, j'ai raison d'être triste, je suis malheureux.mais vous Vous. malheureux Sans doute,ne vous apercevezvous point quelquefois. au tremblement de mavoix que je souffreNe m'arrivetil point, quand je cause avec vous ou avec votre mari, de me lever tout à coup et d'être forcé d'aller demander de l'air auciel, parce qu'il me semble que ma poitrine va se briser Mais. demanda Geneviève embarrassée, à quoi attribuezvous cette souffranceXII Amour 96 Page 101Le Chevalier de MaisonRouge Si j'étais une petitema?tresse, dit Maurice en riant d'un rire douloureux, je dirais que j'ai mal aux nerfs. Et, dans cemoment, vous souffrez Beaucoup, dit Maurice, Alors. rentrons. Déjà, madame Sans doute, Ah.c'est vrai, murmura le jeune homme, j'oubliais que M. Moranddoit revenir de Rambouillet à la tombée de la nuit et que voilà la nuit qui tombe, Geneviève le regarda avec une expression de reproche,Oh.encoreditelle, Pourquoi donc m'avezvous fait, l'autre jour, de M. , Morand un si pompeux élogedit Maurice, C'est votre faute, Depuis quand, devant lesgens qu'on estime, demanda Geneviève, ne peuton pas dire ce qu'on pense d'un homme estimable C'est une estime bien vive que celle qui fait h?ter le pas.comme vous le faites en ce moment, de peur d'être en retard de quelques minutes. Vous êtes. aujourd'hui, souverainement injuste, Maurice,n'aije pointpassé une partie de la journée avec vous Vous avez raison, et je suis trop exigeant, en vérité, reprit Maurice, se laissant aller à la fougue de son caractère, Allons revoir M. Morand, allons. Geneviève sentait le dépit passer de son esprit à son cur. Oui, ditelle, allons revoir M.