"Il me prenait par le bras pour que j'aille m'entra?ner. Il croyait en moi et on s'entra?nait parfois dans la salle de sport des pompiers de Crépy-en-Valois", se rappelle-t-elle. En cadets, la sprinteuse s'entra?ne au Centre de ressources, d'expertise et de performances sportives (Creps) de Wattignies (Nord) pendant deux ans avant de rejoindre l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (Insep) et le groupe d'entra?nement d'Olivier Vallaeys.L'expérience engrangée à Moscou s'avère irrempla?able. Et la complicité naissante avec Myriam Soumaré montre la bonne intégration de Stella Akakpo. "Myriam, je l'avais c?toyée deux ou trois fois cette saison. Je ne la connais personnellement que depuis cette année.
On est dans la même chambre à Moscou. Je suis la jeune qui apprend, la concurrence n'existe pas", souligne-t-elle. Les Mondiaux ne sont pas encore finis pour l'espoir puisque, dimanche 18 ao?t, le relais 4 × 100 m fran?ais tentera de se qualifier pour la finale. "On est le huitième temps engagé. Cela aurait été bête de ne pas y aller. La finale est jouable. Cela va dépendre de l'état de forme des filles le jour J", espère-t-elle. La Fran?aise Mélina Robert-Michon a obtenu dimanche la médaille d'argent au lancer du disque lors des Mondiaux d'athlétisme de Moscou en réalisant un nouveau record de France, 66,28 mètres. C'est la Croate Sandra Perkovic, sacrée championne olympique il y a un an à Londres, qui est devenue championne du monde."J'ai du mal à trouver les mots, j'ai travaillé dur pour ?a. J'avais dit que le podium était possible et beaucoup ont rigolé, mais je savais que j'étais prête", a déclaré la Fran?aise. "C'est énorme, c'est plus que tout ce que j'ai pu imaginer. Ce n'est que du bonheur. J'avais annoncé la médaille et le record de France, donc tant qu'à faire ce que j'avais dit, c'est fait!", a-t-elle ajouté.
Sixième à Londres l'an passé, l'ancienne vice-championne du monde junior en 1998 a répondu présent au meilleur des moments et offre un coup de projecteur aux lancers fran?ais, quelque peu délaissés par les médias.DANS LA LIGN?E DE MICHELINE OSTERMEYEREn athlétisme, sport hétérogène par excellence, les situations diffèrent selon les disciplines. Et la lanceuse de disque Mélina Robert-Michon, finaliste lors des Jeux 2008 et 2012, est une porte-parole efficace. "Depuis dix ans, mes dauphines nationales lancent 6 mètres moins loin environ. Les disciplines de lancer sont peu connues, on souffre du stéréotype vivace des lanceuses est-allemandes", regrettait celle qui doit parfois aller chercher la concurrence à l'étranger, comme lors d'un stage en Afrique du Sud à Potchefstroom, fin janvier, où elle avait c?toyé des athlètes polonaises. La prédominance du sprint et du demi-fond explique également ce désamour : "Il n'y a parfois pas d'entra?neur de lancer dans les clubs, alors qu'il y en a souvent deux ou trois pour le sprint." A 34 ans, Mélina Robert-Michon prend la succession de la lanceuse de marteau Manuela Montebrun, double médaillée de bronze en 2003 et en 2005 lors des Mondiaux de Paris et d'Helsinki.
