A douze ou quinze ans, il montait les animaux lesplus rétifs et les réduisait à
l'obéissance. A dix-huit ans, il se mit à la poursuite de l'un ou de l'autre de
ces deux fant?mes que l'on nomme la gloireou la fortune, partit pour l'Espagne,
et, sous le nom de Bellerose, s'engagea dans les troupes wallones. Au camp de
Saint-Roch, qui s'était formé devantGibraltar, il rencontra, dans le régiment de
Bretagne, plusieurs de ses camarades de collège ; ils obtinrent de son colonel
qu'il quitt?t les gardeswallones et pass?t avec eux, comme volontaire. XI - LE
G?N?RAL CHAMPIONNET.. 104 Page 108.La San-Felice, Tome I A la paix, il rentra en
France et trouvason père ouvrant ses deux bras à l'enfant prodigue. ,
Aux premiers mouvements de 1789, il s'engagea de nouveau. Le canon du 10 ao?t
retentit et la premièrecoalition se forma. Chaque département alors offrit son
bataillon de volontaires ; celui de la Dr?me fournit le 6e bataillon ;
Championnet en fut nomméchef et gagna avec lui Besan?on. Ces bataillons de
volontaires formaient l'armée de réserve. Pichegru, en passant par Besancon pour
aller prendre lecommandement de l'armée du Haut-Rhin, y retrouva Championnet,
qu'il avait connu quand il était chef de bataillon de volontaires comme lui.
Championnet lesupplia de l'appeler à l'armée active ; son désir fut satisfait. A
partir de ce moment, Championnet inscrivit son nom à c?té des noms de Joubert,
deMarceau, de Hoche, de Kléber, de Jourdanet de Bernadotte. Il servit alternativement sous eux, ou plut?t fut leur ami. Ils
connaissaient si bien le caractère aventureux du jeune homme, que, lorsqu'il y
avait quelque expédition bien difficile, presque impossible à conduire à bien,
ils disaient : -Envoyons-yChampionnet. Et celui-ci, en revenant vainqueur,
justifiait toujours le proverbe qui dit : Heureux comme un b?tard. Cette suite
de succès fut récompenséepar le titre de général de brigade, puis par celui de
général de division, commandant les c?tes de la mer du Nord depuis Dunkerque
jusqu'à Flessingue. Lapaix de Campo-Formio le rappela à Paris. Il y revint, et,
de toute sa maison militaire, ne garda qu'un jeune aide de camp. Dans les
différentes rencontresqu'il avait eues avec les Anglais, Championnet avait
remarqué un jeune capitaine qui, à cette époque où tout le monde était brave,
avait trouvé moyend'être remarqué pour sa bravoure.
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