, . Valentine, la main qui vous poursuit vous atteindra partout : à force d'or,
on séduira vos domestiques, et la mort s'offrira à vous, déguisée sous tous les
aspects, dans l'eau que vous boirez à la source, dans le fruit que vous
cueillerez à l'arbre. CI. Locuste.. 172 Page 177 Le Comte de Monte-Cristo, Tome
IV Mais n'avez-vous donc pas dit que la précaution de bon papa m'avait prémunie
contre le poison . Contre un poison, et encore non pas employé à forte dose ; on
changera de poison ou l'on augmentera la dose. ? Il prit le verre et y trempa ses lèvres. ?Et tenez, dit-il, c'est
déjà fait. Ce n'est plus avec de la brucine qu'on vous empoisonne, c'est avec un
simple narcotique. Je reconnais le go?t de l'alcool dans lequel on l'a fait
dissoudre. Si vous aviez bu ce que Mme de Villefort vient de verser dans ce
verre, Valentine, vous étiez perdue. Mais, mon Dieu ! s'écria la jeune fille,
pourquoi donc me poursuit-elle ainsi . Comment ! vous êtes si douce, si bonne,
si peu croyante au mal que vous n'avez pas compris, Valentine . , Non, dit la jeune fille ; je ne lui ai jamais fait de mal. Mais
vous êtes riche, Valentine ; mais vous avez deux cent mille livres de rente, et
ces deux cent mille francs de rente, vous les enlevez à son fils. Comment cela
.Ma fortune n'est point la sienne et me vient de mes parents. Sans doute, et
voilà pourquoi M. et Mme de Saint-Méran sont morts : c'était pour que vous
héritassiez de vos parents ; voilà pourquoi du jour où il vous a fait son
héritière, M. Noirtier avait été condamné ; voilà pourquoi, à votre tour, vous
devez mourir, Valentine, c'est afin que votre père hérite de vous, et que votre
frère, devenu fils unique, hérite de votre père.