141 Page 145 Le Comte de Monte-Cristo, Tome II mais en me le donnant tout entier
; puis de la faim, en partageant avec moi, devinez quoi, -Un p?té de chez Félix,
demanda Beauchamp. -Non pas, son cheval, dont nous mange?mes chacun un morceau
de grand appétit : c'était dur. -Le cheval, demanda en riant Morcerf. -Non, le
sacrifice, répondit Ch?teau-Renaud. Demandez à Debray s'il sacrifierait son
anglais pour un étranger, -Pour un étranger, non, dit Debray mais pour un ami,
peut-être. -Je devinai que vous deviendriez le mien, monsieur le baron, dit
Morrel ; d'ailleurs, j'ai déjà eu l'honneur de vous le dire, héro?sme ou non,
sacrifice ou non, ce jour-là je devais une offrande à la mauvaise fortune en
récompense de la faveur que nous avait faite autrefois la bonne. -Cette histoire
à laquelle M. ,
Morrel fait allusion, continua Ch?teau-Renaud, est toute une admirable histoire
qu'il vous racontera un jour, quand vous aurez fait avec lui plus ample
connaissance ; pour aujourd'hui, garnissons l'estomac et non la mémoire. ?
quelle heure déjeunez-vous, Albert. -? dix heures et demie. -Précises, demanda
Debray en tirant sa montre. -Oh ! vous m'accorderez bien les cinq minutes de
gr?ce, dit Morcerf, car, moi aussi, j'attends un sauveur. -? qui, -? moi,
parbleu ! répondit Morcerf. Croyez-vous donc qu'on ne puisse pas me sauver comme
un autre et qu'il n'y a que les Arabes qui coupent la tête ! Notre déjeuner est
un déjeuner philanthropique, et nous aurons à notre table, je l'espère du moins,
deux bienfaiteurs de l'humanité. -Comment ferons-nous, dit Debray, nous n'avons qu'un prix Montyon, -Eh
bien, mais on le donnera à quelqu'un qui n'aura rien fait pour l'avoir, dit
Beauchamp. C'est de cette fa?on-là que d'ordinaire l'Académie se tire
d'embarras. -Et d'où vient-il, demanda Debray ; excusez l'insistance ; vous avez
déjà, je le sais bien, répondu à cette question, mais assez vaguement pour que
je XXXIX. Les convives. 142 Page 146 Le Comte de Monte-Cristo, Tome II me
permette de la poser une seconde fois. -En vérité, dit Albert, je n'en sais
rien. Quand je l'ai invité, il y a trois mois de cela, il était à Rome ; mais
depuis ce temps-là, qui peut dire le chemin qu'il a fait ! -Et le croyez-vous
capable d'être exact, demanda Debray.
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