jusqu'au moment où il avait été poussé par
les deux femmes hors du boudoir. Eh bien fit Werner quand Hoffmann eut
fini. Eh bien répéta celuici, tout étonné que son ami ne f?t pas aussi
abattu que lui. XIII Le Tentateur 132 Page 136 La Femme au Collier de
Velours Je demande. reprit Werner, ce qu'il y a de désespérant dans tout
cela. Il y a, mon cher, que maintenant que je sais qu'on ne peut avoir
cette femme qu'à prix d'argent, il y a que j'ai perdu tout espoir. Et
pourquoi astu perdu tout espoir Parce que je n'aurai jamais cinq cents
louis à jeter à ses pieds.
Et pourquoi ne les auraistu pas je les ai bien eus. moi, cinq cents
louis. mille louis. deux mille louis. Et où veuxtu que je les prenne bon
Dieu s'écria Hoffmann. Mais dans l'Eldorado dont je t'ai parlé, à la
source du Pactole. mon cher, au jeu. Au jeu fit Hoffmann en tressaillant. Mais tu sais bien que j'ai juré à
Antonia de ne plus jouer. Bah dit Werner en riant, tu avais bien juré
de lui être fidèle Hoffmann poussa un long soupir, et pressa le
médaillon contre son coeur. Au jeu, mon ami continua Werner. Ah voilà
une banque Ce n'est pas comme celle de Mannheim ou de Hambourg, qui
menace de sauter pour quelques pauvres mille livres. Un million mon ami,
un million des meules d'or C'est là que s'est réfugié, je crois. tout
le numéraire de la France: pas de ces mauvais papiers.
pas de ces pauvres assignats démonétisés. qui perdent les trois quarts
de leur valeur de beaux louis. de beaux doubles louis. de beaux
quadruples Tiens. en veuxtu voir Et Werner tira de sa poche une poignée
de louis qu'il montra à Hoffmann, et dont les rayons rejaillirent à
travers le miroir de ses yeux jusqu'au fond de son cerveau. Oh, non non
jamais s'écria Hoffmann, se rappelant à la fois la prédiction du vieil
officier et la prière d'Antonia, jamais je ne jouerai Tu as tort. avec
le bonheur que tu as au jeu, tu ferais sauter la banque.
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