.suite.Le Sanctuaire de la cathédrale de Beauvais en 1730, avant son
renouvellement en 1752.Le Sanctuaire de la cathédrale de Beauvais en
1730, avant son renouvellement en 1752.18 Les corps de ville sont
généralement mieux acceptés au sein des cathé-drales, malgré une
augmentation notable du nombre de conflits durant les XVIIe et XVIIIe
siècles. Ils re?oivent souvent leur légitimité spirituelle en la
cathédrale. Là où cela n’est pas évident, on note durant toute la
période un recentrement sur la cathédrale.
Le cas de Tours est sans doute le plus éclairant à ce sujet, on y voit
une volonté du corps de ville de perpétuer l’antique usage de la
présence au ch?ur et celle du clergé de faire respecter la dignité de
son espace réservé. La bipolarité urbaine entre la cité à proprement
parler et le bourg de Saint-Martin est une donnée ancienne dans le tissu
urbain tourangeau, tout comme le culte de saint Martin et sa dimension
internationale cohabitait avec celui, diocésain, et à la rigueur
provincial, de saint Gatien, titulaire de la cathédrale et fondateur du
diocèse. Lorsqu’en 1603 le maire Horace Desjardins doit se rendre avec
le lieutenant général à Saint-Martin après sa prestation civique de
serment, ceux-ci trouvent les stalles du c?té gauche du ch?ur fermées, à
la suite d’un procès entre la ville et le trésorier du chapitre. Le
corps de ville décide alors de prêter serment à la cathédrale, ce qui
est accueilli très favorablement par le chapitre, en constante rivalité
avec celui de Saint-Martin. Cependant, les nouveaux venus provoquent une
remise en cause de certains usages, et en 1608, lorsque, lors des
cérémonies en l’honneur de la naissance du Dauphin le doyen fait placer
un banc de fer par-dessus la chaise du maire, on en vient aux mains, le
chapitre acceptant de réserver une place assise pour le maire, mais pas
pour les échevins. Il faut attendre 1677 pour que, le 11 juin, un arrêt
du conseil du roi ordonne que maire et échevins occupent désormais les
hautes stalles à gauche au fond juste après le doyen, place éminente
dans un ch?ur con?u à la gallicane[40] [40] Voir É tienne
Giraudet, Histoire de la ville de Tours,.. .suite.19 On pourrait multiplier ces exemples à l’envi, tant la
conflictualité entre représentants des villes et chapitres reste forte
quant à la place à occuper dans le ch?ur. On note cependant un
infléchissement au cours du XVIIIe siècle. Les conflits portent
désormais plus sur les signes extérieurs de pouvoir, comme à Verdun, où
le chapitre tente, souvent en vain, d’interdire l’accès du ch?ur aux
hallebardiers et tambours de la ville, notamment en 1729[41] [41]
Biblioth232;que municipale de Verdun, Manuscrit 87, C233;r233;monial...
sac vanessa bruno cuir
suite.20 Mais si la cathédrale est un lieu de concurrence, elle est
aussi un lieu de communion. Et, surtout au XVIIIe siècle, certains
évêques et chapitres ont bien compris l’importance de ce r?le
intégrateur de la cathédrale, et de l’importance de ménager une place
aux institutions urbaines même au sein de l’espace sacré renouvelé.
Ainsi, le cérémonial de la cathédrale de Verdun, rédigé en 1739 par le
très conservateur chanoine Guesdon possède-t-il une rubrique
particulière consacré à la ?messe des magistrats?[42] [42] Ibid, p.
x00A0;107 et suivantes. ..
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