tout est réuni. Ces ouvrages sont donc précieux de par leur exhaustivité
mais l’on peut regretter que le genre de la collection veuille que si
tout est présenté, rien n’est ni réellement analysé, ni mis en
perspective si bien qu’il ne faut rien chercher d’autre dans ce type de
publication que des restitutions chronologiques fidèles, mais figées.24
Colette Vallat Véronique Dupont et Djallal G. Heuzé (sous la direction
de), La Ville en Asie du Sud. Analyse et mise en perspective, éditions
de l’école des Hautes études en Sciences Sociales, Collection
Purusartha, Paris, 2007,435 p.
25 Ce recueil d’articles s’ouvre sur un constat?: la société urbaine en
Asie du Sud reste minoritaire, même si elle est productrice de villes
géantes, comparables aux mégapoles mondiales.26 Ce sont d’ailleurs ces
dernières qui sont l’objet des études de l’ouvrage, choix que les
auteurs justifient d’une double manière. Ces très grandes villes se
présentent tout d’abord comme le révélateur des mutations sociales que
conna?t le sous-continent indien. L’émergence des mégapoles, ensuite,
est un des traits marquants de l’urbanisation des sociétés
contemporaines, ce qui facilite la démarche comparatiste. Cette dernière
est en effet placée au c?ur de l’ouvrage, afin de résoudre la question
de l’universalité et de la spécificité du phénomène urbain du
sous-conti-nent. Si cette approche méthodologique est désormais
classique, elle se traduit dans le recueil par une organisation
particulière. A chaque étude de cas sur une ville d’Asie du Sud répond
un court article d’un spécialiste d’une autre aire géographique, sur le
mode de la discussion. 27 Les contributions, venues de divers champs disciplinaires, sont
regroupées autour de trois grandes thématiques?: structure de la ville
et recompositions socio-spatiales, tensions sociales et tensions
urbaines, restructuration des espaces économiques.28 La première partie
cherche ainsi à saisir les facteurs créateurs et organisateurs de
l’espace urbain. L’étude d’A. Viguier sur les villes tamoules de la
période pré-coloniale met en avant les correspondances existant entre
les représentations forgées par le pouvoir politique ou religieux des
villes et les formes urbaines en Inde du Sud. Correspondance que discute
V. Gossaert, depuis le cas chinois, en insistant sur le nécessaire
recours à des sources autres qu’?officielles?. L’article de V.
Sac longchamp en cuir pas cher neuf
Dupont et d’U. Ramanathan s’attache à un autre acteur des
transformations urbaines, la puissance publique, au travers de l’étude
du traitement des bidonvilles à Delhi. L’analyse souligne le décalage
entre les discours bien intentionnés des politiques et les réalisations,
qui relèguent et marginalisent les habitants des bidonvilles. Les
auteurs insistent notamment sur le r?le de plus en plus important joué
par les cours de justice, qui remettent en cause le droit au logement ou
au relogement de ces populations. Alors qu’à Delhi l’éradication des
bidonvilles est justifiée au profit de ?l’embellissement? de la ville,
H. Rivière d’Arc montre qu’à Sao Paulo cette même notion recouvre des
politiques aux inflexions plus sociales, engageant une réflexion sur la
circulation de certains concepts d’urbanisme. La contribution d’A.
tout est réuni. Ces ouvrages sont donc précieux de par leur exhaustivité
mais l’on peut regretter que le genre de la collection veuille que si
tout est présenté, rien n’est ni réellement analysé, ni mis en
perspective si bien qu’il ne faut rien chercher d’autre dans ce type de
publication que des restitutions chronologiques fidèles, mais figées.24
Colette Vallat Véronique Dupont et Djallal G. Heuzé (sous la direction
de), La Ville en Asie du Sud. Analyse et mise en perspective, éditions
de l’école des Hautes études en Sciences Sociales, Collection
Purusartha, Paris, 2007,435 p.
25 Ce recueil d’articles s’ouvre sur un constat?: la société urbaine en
Asie du Sud reste minoritaire, même si elle est productrice de villes
géantes, comparables aux mégapoles mondiales.26 Ce sont d’ailleurs ces
dernières qui sont l’objet des études de l’ouvrage, choix que les
auteurs justifient d’une double manière. Ces très grandes villes se
présentent tout d’abord comme le révélateur des mutations sociales que
conna?t le sous-continent indien. L’émergence des mégapoles, ensuite,
est un des traits marquants de l’urbanisation des sociétés
contemporaines, ce qui facilite la démarche comparatiste. Cette dernière
est en effet placée au c?ur de l’ouvrage, afin de résoudre la question
de l’universalité et de la spécificité du phénomène urbain du
sous-conti-nent. Si cette approche méthodologique est désormais
classique, elle se traduit dans le recueil par une organisation
particulière. A chaque étude de cas sur une ville d’Asie du Sud répond
un court article d’un spécialiste d’une autre aire géographique, sur le
mode de la discussion. 27 Les contributions, venues de divers champs disciplinaires, sont
regroupées autour de trois grandes thématiques?: structure de la ville
et recompositions socio-spatiales, tensions sociales et tensions
urbaines, restructuration des espaces économiques.28 La première partie
cherche ainsi à saisir les facteurs créateurs et organisateurs de
l’espace urbain. L’étude d’A. Viguier sur les villes tamoules de la
période pré-coloniale met en avant les correspondances existant entre
les représentations forgées par le pouvoir politique ou religieux des
villes et les formes urbaines en Inde du Sud. Correspondance que discute
V. Gossaert, depuis le cas chinois, en insistant sur le nécessaire
recours à des sources autres qu’?officielles?. L’article de V.
Sac longchamp en cuir pas cher neuf
Dupont et d’U. Ramanathan s’attache à un autre acteur des
transformations urbaines, la puissance publique, au travers de l’étude
du traitement des bidonvilles à Delhi. L’analyse souligne le décalage
entre les discours bien intentionnés des politiques et les réalisations,
qui relèguent et marginalisent les habitants des bidonvilles. Les
auteurs insistent notamment sur le r?le de plus en plus important joué
par les cours de justice, qui remettent en cause le droit au logement ou
au relogement de ces populations. Alors qu’à Delhi l’éradication des
bidonvilles est justifiée au profit de ?l’embellissement? de la ville,
H. Rivière d’Arc montre qu’à Sao Paulo cette même notion recouvre des
politiques aux inflexions plus sociales, engageant une réflexion sur la
circulation de certains concepts d’urbanisme. La contribution d’A.
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