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La France, contrainte de sauvegarder son industrie des moteurs à réaction (SNECMA), se retire des négociations et développe, seule, son avion de combat du futur. Le chapitre?3??On tire sur le Rafale?!? détaille les multiples tergiversations économiques, politiques et industrielles qui allongent d’autant le déroulement du programme. Le chapitre?4??La bataille des exportations? retrace les échecs connus par le Rafale sur la scène extérieure à partir de 2002?en Corée du Sud, à Singapour et aux Pays-Bas. Un parallèle est fait avec le ?marché du siècle? de la décennie?1970. La concurrence des produits américains sur les marchés européens est dépeinte à travers les programmes du F-16?et du JSF, futur F-35.18 Germain Chambost expose ensuite, de fa?on thématique, les différents équipements et systèmes composant le Rafale. L’historique de chaque ensemble est retracé avec les dé?s techniques et industriels à relever.
Le chapitre?5 ?Des avions instables? s’attache à la structure aérodynamique innovante du Rafale. Le chapitre?6??Le poids du réacteur? restitue la politique aéronautique fran?aise dans le domaine des propulseurs à réaction durant la décennie?1970. Le chapitre?7??Seconde campagne pour le Rafale A? décrit le développement de cet avion d’arme à travers son propulseur, son entrée en service opérationnel dans les forces et les adaptations nécessaires à l’emploi de cet appareil. Le chapitre?8??Discret, forcément discret? analyse les recherches entreprises pour augmenter la furtivité des avions de combat. Le chapitre?9??Le nez de Cyrano? porte sur le radar, la pièce ma?tresse du système d’armes des avions de combat modernes?: le Rafale est équipé du premier radar à balayage électronique en Europe. Le chapitre?10??Principaux armements? décrit l’arsenal de ce chasseur multir?les dont la polyvalence doit permettre de remplacer, progressivement, les sept avions remplissant quatre types de missions?: défense aérienne, attaque au sol, reconnaissance, déploiement de l’arme nucléaire.19 Cette étude fort documentée s’appuie sur une connaissance approfondie des acteurs et une ma?trise technique du sujet. Les nombreux témoignages émaillant cette enquête restituent l’importance des acteurs, dans leurs prises de décision (hommes politiques, chefs militaires, industriels), dans la conception (ingénieurs) et dans la mise au point du Rafale (pilotes d’essais, personnel de l’armée de l’air). La lecture du texte est agrémentée de plusieurs encadrés exposant des points précis comme les principes d’aérodynamique, les tractations politiques, les choix industriels ou les concurrents du Rafale. Un cahier iconographique de?26 photographies complète ce travail. L’ouvrage souffre d’un défaut résultant de la proximité de sa date de publication avec l’entrée en service des premières versions ?marine? et ?air? du Rafale?: les capacités opérationnelles de cet avion ne sont pas réellement abordées.20 Sylvain Champonnois,John Newhouse, Boeing versus Airbus. The Inside Story of the Greatest International Competition in Business, New York, Alfred A. Knopf, 2007.
21 Ce dernier ouvrage de John Newhouse, journaliste économique réputé, propose une revue du grand match commercial opposant Boeing à Airbus. Ce faisant, l’auteur revient à un de ses grands succès d’il y a près de trente ans, The Sporty Game. Quand ce dernier parut, il n’y avait que très peu d’écrits sur la concurrence à laquelle se livraient les constructeurs aéronautiques, et les sources de Newhouse avaient fait de ce premier livre une grande référence. Dans son nouvel ouvrage, l’auteur consacre neuf chapitres au paysage aéronautique actuel.22 Le secteur des avions commerciaux a non seulement été réduit à deux constructeurs principaux, mais il est compliqué par des économies de marché, projections de ventes et intérêts nationaux qui en font un match planétaire. L’auteur les explique clairement au moyen de son expérience et d’entretiens multiples avec les acteurs de cette compétition. Si l’on considère, ainsi qu’il le résume, que la concurrence Boeing Airbus devint un ?duopoly? grace aux erreurs commises par les constructeurs Lockheed et Douglas, il en ressort que des erreurs similaires pourraient affecter les derniers géants.