Chinaunix首页 | 论坛 | 博客
  • 博客访问: 34627
  • 博文数量: 53
  • 博客积分: 0
  • 博客等级: 民兵
  • 技术积分: 620
  • 用 户 组: 普通用户
  • 注册时间: 2014-07-03 17:29
文章分类
文章存档

2014年(53)

我的朋友
最近访客

分类: Windows平台

2014-08-16 09:14:41

Il y a cependant des indications supplémentaires in texto entre crochets, qui font d’ailleurs souvent double emploi avec les notes ou évoquent des éléments assez secondaires. Les annotations ne sont pas toutes du même niveau de précision?: certaines expliquent et apportent de réels éclairages à la compréhension du manuscrit original. D’autres ne servent qu’à souligner certaines phrases de Prion. Ceci s’explique sans doute parce que de nombreuses allusions, en général non dénuées d’ironie, souvent misogyne, ne sont pas explicites pour le lecteur actuel, et même probablement pour tout contemporain du siècle des Lumières qui ne serait pas familier des ?potins? intrinsèques au microcosme local. Jean-Marc Roger a en tout cas le mérite de fournir de nombreuses orientations bibliographiques, à jour et de qualité, au lecteur souhaitant approfondir telle ou telle question. Les faits rapportés par Prion sont en effet mis en relation avec une multitude d’ouvrages et d’articles sur l’histoire des environs d’Aubais, anciens comme ceux de Léon Ménard ou très récents comme ceux d’Anny Herrmann ou de Jean-Marc Roger lui-même. Ceci témoigne de l’existence aujourd’hui d’un groupe de chercheurs très actifs dans l’étude de la Vaunage à l’époque moderne, dont certains préparent d’ailleurs la publication d’autres textes de Pierre Prion.
4 Le livre de raison de Prion?consiste en un texte assez volumineux (plus de 230 pages, correspondant à environ 250 folios de manuscrit), d’une quantité cependant très inégale selon les années, avec même des interruptions dans la rédaction durant plusieurs semaines ou mois, et quelques passages lacunaires. Il mêle aux événements locaux toutes sortes de digressions sur la nature, l’astronomie, la géographie, etc. Il en ressort que Prion s’informe par ses observations au quotidien, mais aussi par les voyages qu’il a effectués jusqu’en 1739, ainsi que par de nombreuses lectures. Par conséquent, il peut apporter des renseignements sur des événements qui se sont déroulés assez loin?: les hauts faits militaires de l’armée fran?aise, les nouvelles de la famille royale, un séisme en Espagne, ou des faits divers sordides dans les villes proches. Si son propos est centré sur Aubais, il fournit aussi beaucoup d’indications sur les villages voisins où Prion a des contacts, notamment Gallargues, Le Cailar, Junas ou Aigues-Vives.5 D’abord, Pierre Prion décrit la maison familiale, autour de Charles de Baschi (1686-1777), marquis d’Aubais, dont la vie se partage entre Paris et le Languedoc, de son épouse, et de leurs quatre enfants survivants?: un fils, Jean-Fran?ois de Baschi, marquis du Cayla, et trois filles. L’essentiel des revenus du marquis proviennent de ses fermages, métayages et faire-valoir direct aux environs d’Aubais et en Camargue, mais bien peu des censives, ce qui est typique d’une France méridionale assez ?déféodalisée?. Parmi le personnel, on est fréquemment congédié, peu d’individus s’enracinent?: Prion est donc une exception avec son extraordinaire longévité au service du marquis. Il peut ainsi dresser la liste des gens qu’il c?toie plus ou moins longtemps au chateau. Il raconte les rapports entre les personnes, les conflits au sein de la domesticité du chateau. Très précis, il évoque des banquets, des vols, et jusqu’à la diarrhée du marquis en juillet 1752?!6 Prion s’intéresse aussi au groupe villageois, dont il documente les m?urs. Il mentionne une multitude d’actes de malveillance et délinquance à l’égard du bétail et des récoltes du seigneur ou des particuliers. Il apporte des indications sur la justice où les spécialistes de l’histoire des crimes et délits trouveront des allusions relatives à l’infra-judiciaire. Les divertissements apparaissent régulièrement, comme par exemple une ferrade, des danses au son du hautbois ou des paris autour des formidables parties de jeu de ballon.
La turbulence de la jeunesse se manifeste à travers les charivaris. Sur le plan religieux, le marquis et son épouse, d’ascendance huguenote, faisant preuve d’un catholicisme mou, l’hérésie est tolérée dans les villages qui composent leur marquisat. Les assemblées du désert se multiplient en ce milieu du xviiie siècle. Des huguenots provoquent régulièrement les autorités?; ils se font inhumer dans leur jardin. Aussi, la Vaunage est-elle marquée par la présence de régiments préposés à leur surveillance, et à la répression. En effet, la crainte d’une nouvelle guerre des Camisards est vive chez les catholiques, d’autant plus, rappelons-le, que celle du début du xviiie siècle n’avait pas touché seulement les Cévennes mais aussi les régions de plaine autour de Nimes. C’est d’ailleurs dans ce contexte que se produit la visite de l’évêque de Nimes en septembre 1748, laquelle, pour une fois, ne nous est pas connue seulement du c?té épiscopal mais également, grace à Prion, dans ses rapports avec la communauté villageoise.
阅读(253) | 评论(0) | 转发(0) |
给主人留下些什么吧!~~