Par souci de s?reté, on fera assez souvent appel à un notaire pour
procéder à une rédaction plus élaborée. 4 Proche du weistum des pays
germaniques, plus souple que la charte de franchises, principalement
répandu à l’est de la Moselle, le rapport de droits constitue une source
particulièrement intéressante de l’histoire rurale[3][3] Sur le
weistum, Morsel, 2004, p. x00A0;157-167 qui récuse...suite. Il contient,
en effet, nombre de détails sur la vie des seigneuries qui, autrement,
risqueraient de nous échapper.
5 Toutefois, son contenu donne des signes d’appauvrissement dans le
cours du xvie siècle. Avec la guerre de Trente Ans, sa dégénérescence
s’accélère. Désormais, il passe de plus en plus sous silence les droits
des manants. Ceux-ci assistent de manière passive au seul énoncé des
droits appartenant à leur ma?tre et à la lecture des réglements publiés
par lui. Il en sera ainsi jusqu’à la Révolution. Postérieurement au 4
ao?t 1789, certains seigneurs feront procéder à la reconnaissance de
leurs droits dans le cadre des plaids annaux. Ceci dans l’espoir
d’obtenir une indemnisation pour ceux de leurs droits qui viennent
d’être supprimés. L’age d’or du rapport de droit en Lorraine se place entre les premières
années du xiiie siècle et le second tiers du xviie siècle. 6 Grace à
cette source particulière, on se propose d’analyser dans les pages qui
suivent les habitudes alimentaires observées dans les campagnes
lorraines entre 1300 et 1635. On est loin ici des raffinements de l’art
culinaire tels que les décrit une tradition livresque qui remonte à
l’Antiquité et qui, rénovée et enrichie, s’affirme avec force dès le
début du xive siècle en Europe[4][4] Laurioux, 2005. ...suite.
Telle que nous la connaissons à travers les rapports de droit, la
nourriture est simple. Elle s’adapte néanmoins aux besoins des
différentes classes sociales. Frugale et rudimentaire pour les humbles,
elle déploie ses richesses et plus rarement ses subtilités au profit des
détenteurs du pouvoir[5][5] La bibliographie lorraine est relativement
pauvre en ce...suite.La nourriture des corvéables 7 Qu’il s’agisse de
labourer la réserve, d’y semer les céréales, de moissonner, d’aérer les
jachères au printemps et parfois à l’automne 150; dans certaines
seigneuries, les jachères sont labourées une première fois en mars-avril
et une seconde fois en octobre-novembre 150;, de faucher le breuil, de
faner, de dresser les meules, de cl?turer les parcelles, de charrier
récoltes et redevances en nature, de soigner la vigne, de vendanger, de
presser les raisins, l’année villageoise est rythmée par les multiples
travaux qui sont exigés des manants.
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