Or une telle conception ne peut être quechimérique; elle contredit à la fois et la perfection de Dieu, et leprincipe de la raison suffisante et celui des indiscernables. [Note 84: LEIBNIZ, Réponse à la seconde réplique de M. Clarke,
p. 751b, 3.]Ou bien l'espace est un attribut de Dieu. Et, dans ce cas,
Dieu lui-mêmese divise à l'infini; car l'espace ?a des parties?, et qui
sesous-divisent sans fin[85]. Ou bien l'espace se distingue
radicalementde Dieu, comme on veut qu'il se distingue des corps; et
alors il y a?une infinité de choses éternelles hors de Dieu[86]?.
Dans l'une etl'autre hypothèses, les seules que l'on con?oive, l'idée
fondamentale del'?tre parfait se trouve altérée. Et l'on peut raisonner
de même àl'égard du temps; dès qu'on l'érige à l'état d'absolu, il faut
quel'essence de Dieu en souffre ou du dedans ou du dehors. [Note 85:
LEIBNIZ, Réponse à la seconde réplique de M. Clarke, p. 751b,3; Réponse à la troisième réplique de M. Clarke, p. 756a, 11; Réponse à la quatrième réplique de M. Clarke, p. 767b, 42.] [Note 86: LEIBNIZ, Réponse à la troisième réplique de M. Clarke,
p. 756a, 10.]En outre, si l'espace est un absolu, si c'est une réalité
qui préexisteà la création du monde physique, les points qui le
composent nediffèrent en rien les uns des autres: ils sont ?uniformes
absolument?.Or, dans cette uniformité sans bornes, il est impossible de
trouver ?uneraison pourquoi Dieu, gardant les mêmes situations des corps
entre eux,les a placés dans l'espace ainsi et non pas autrement; et
pourquoi toutn'a pas été pris à rebours, (par exemple), par un échange
de l'Orient etde l'Occident[87].
Et l'on se heurte à une difficulté analogue,lorsqu'on suppose que le
temps, de son c?té, est un autre absolu. Car,d'après une telle
hypothèse, le temps existait avant la création:antérieurement à
l'apparition du monde, il se prolongeait déjà comme uneligne à la fois
infinie et homogène. Et, dans cette éternelleressemblance, Dieu n'a
jamais pu trouver une raison de créer à telmoment plut?t qu'à tel autre:
ce qui revient à dire qu'il n'a jamais pucréer et que le commencement
de l'univers est inexplicable[88]. [Note 87: LEIBNIZ, Réponse à la seconde réplique de M. Clarke, p. 752a, 5.] [Note 88: LEIBNIZ, _Réponse à la seconde réplique de M.
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