分类: 信息化
2014-12-31 14:36:42
Enfin, contrairement à des idées re?ues, rouler dans un véhicule
équipé de la transmission intégrale ne dispense pas de monter des pneus
?hiver?. Vu la liberté d'esprit dont disposait Ernst Pawel, il fut
peut-être insensé de sa part d'en avoir fait usage, mais cela aurait été
f?cheux qu'il s'en abstienne. Son récit des années de guerre est
ponctué d'éclairs ironiques, de considérations dictées par son seul
plaisir d'en découdre avec ceux ?qui fermaient énergiquement les yeux,
de peur que la réalité ne vienne polluer leurs rêves?, de bribes du
passé scrutées avec l'espoir de jeter quelque lumière sur des situations
dans lesquelles il se trouva impliqué. Ces ?années noires? de l'avant à
l'après-guerre, qui le menèrent de l'Allemagne à Belgrade, des
Etats-Unis à l'Afrique du Nord, dans le désordre d'un monde que l'on ne
pourrait résolument plus nommer ?civilisé?, mais où la vie finit par
reprendre ses droits. A ce titre, il n'est pas surprenant qu'Ernst Pawel
ait si intimement fréquenté l'oeuvre du poète allemand Heinrich Heine
*. L'intensité de leurs existences respectives leur avait révélé cette
vérité : leur humanité propre était chargée du plus haut potentiel, une
énergie brutale fa?onnée à partir d'un simple souffle d'air.Traduit de
l'anglais (Etats-Unis) par Alain Giraud.
*Emouvante manifestation, Porte de Saint-Cloud, des supporters du PSG.
Plus silencieuse que d'habitude. Normal : ils célébraient un mort. La
violence aboutit souvent à la mort ; il serait temps que les gens
violents s'en aper?oivent avant d'aller en prison ou au cimetière. Même
parler fort à quelqu'un peut conduire au meurtre. Notre société est
basée sur l'interdiction du coup de poing dans la figure. Et de
l'insulte, notamment raciale. On ne traite pas un spectateur de sale Juif. Ou un joueur de sale
Arabe. Ou un passant de sale Nègre. En lui balan?ant une chaise dans les
jambes. Ou un fumigène dans le dos. Ou du gaz lacrymogène dans les
yeux. Avec des pratiques pareilles, il est même étonnant qu'il n'y ait
pas eu de mort autour du Parc des Princes avant ce fatidique 23
novembre.
Et qu'il y en ait eu un seul.A ?66 minutes? (M6), la famille Quemener,
les parents du mort. Ils ne comprennent pas ce qui est arrivé à Julien.
C'était selon eux un bon gar?on, qui n'avait rien d'un fanatique. Avait
plut?t tendance, quand ?a chauffait, à se mettre de c?té. A se
carapater. D'ailleurs ce soir-là, devant le McDo, il n'était pas en
première ligne.