Il est très rare de voir un oeil en aussi bonne condition?, s'est
réjouie Kat Bolstad de l'université d'Auckland. ?C'est de loin le
calamar colossal le mieux conservé qu'il m'ait été donné de voir?.
L'autre spécimen intact, pêché en 2008, est aussi conservé au musée Te
Papa. Ce dernier individu avait été remonté par un navire de pêche l'an
dernier dans l'océan Austral. Mobilisation en Ecosse avant le référendum
A la veille d'un référendum historique sur l'indépendance de l'Ecosse,
des dizaines de milliers d'électeurs n'avaient toujours pas choisi leur
camp mercredi, une indécision qui annonce un scrutin très ouvert même si
les derniers sondages donnent le "non" en tête. Partisans et
adversaires de l'indépendance sont restés mobilisés jusqu'aux dernières
heures de la campagne, à l'image du Premier ministre écossais Alex
Salmond, champion de la cause indépendantiste, qui a appelé ses
compatriotes à ne pas laisser passer "une chance unique". "C'est une
opportunité qui ne se présente qu'une fois dans une vie et nous devons
la saisir à deux mains", a-t-il dit pendant un meeting à Perth, dans
l'est de l'Ecosse, moins de douze heures avant l'ouverture des bureaux
de vote.
"L'avenir de l'Ecosse doit être entre les mains de l'Ecosse", a insisté
Alex Salmond, qui a terminé son discours en reprenant le slogan de la
première campagne du président américain Barack Obama: "Yes we can". Les
deux derniers sondages publiés mercredi soir étaient cependant
favorables aux unionistes partisans du maintien de l'Ecosse au sein du
Royaume-Uni, donnés vainqueurs avec 52% à 53% des voix. Mais si cette
tendance s'est confirmée pendant les derniers jours de la campagne,
entre 6% et 9% des électeurs se disaient encore indécis mercredi soir,
selon ces enquêtes, ce qui laisse aux indépendantistes des raisons
d'espérer. Mardi, les trois grandes formations politiques britanniques -
Parti conservateur, Parti travailliste et Parti libéral-démocrate - se
sont engagées à garantir à l'Ecosse, si elle reste dans le Royaume-Uni,
un niveau élevé de dépenses publiques et à accorder aux ?cossais le
contr?le de leurs dépenses de santé. "NOUS LE FERONS" Alex Salmond a
souhaité pour sa part que les Ecossais "se réveillent vendredi au
premier jour d'un pays meilleur". Dans une lettre ouverte aux électeurs,
il invoque le souvenir de l'économiste du XVIIIe siècle Adam Smith et
du grand poète écossais Robert Burns. "Ne laissez-pas cette occasion
glisser entre vos doigts. Ne les laissez pas dire qu'on n'y arrivera pas. Faisons-le !" Dans un
entretien au Times, le Premier ministre britannique David Cameron, qui
s'est rendu deux fois en Ecosse en une semaine, admet que le scrutin
sera serré, comme il l'a toujours pensé. Il reconna?t même qu'il lui
arrive de se réveiller en sueur la nuit, effrayé à l'idée d'une victoire
des indépendantistes. "Quel que soit le résultat, nous sommes une
démocratie et il faut respecter le verdict des urnes", dit-il. "Ce sera
très serré", a déclaré au journal The Scotsman le politologue John
Curtice, professeur à la Strathclyde University. "Pour le moment, il
semblerait que le 'oui' doive échouer de très peu", a-t-il ajouté. Des
centaines de partisans de l'indépendance se sont rassemblés mercredi à
Glasgow, plus grande ville d'Ecosse avec ses 486.
000 électeurs, en scandant devant le Royal Concert Hall: "Oui, nous le
pouvons et nous le ferons !" "Nous sommes sur le point de gagner parce
que nous avons réconcilié des tas de gens avec la politique. Mais quoi
qu'il arrive, de toute fa?on, plus rien ne sera comme avant", a déclaré
Patrick Harvie, le numéro un des Verts écossais. R?SULTATS VENDREDI
Toujours à Glasgow, l'ancien Premier ministre britannique Gordon Brown a
pris la parole lors d'un rassemblement unioniste. "L'indépendance nous
mène dans un piège", a-t-il lancé devant une foule qui brandissait des
pancartes "Aimez l'Ecosse, votez non". Dans une lettre ouverte, 14
anciens chefs de l'armée de terre, de la marine et de l'armée de l'air
britanniques défendent aussi le "non" car, selon eux, l'indépendance de
l'Ecosse ne peut que saper les capacités de défense du Royaume-Uni. Pour
voter jeudi, il faut résider en Ecosse, avoir au moins 16 ans, être
ressortissant britannique, du Commonwealth ou de l'Union européenne.
Près de 4,3 millions de personnes sont concernées.