Cette expertise ADN pourrait mettre fin aux nombreuses théories du
complot qui ont été élaborées autour de l'affaire. La police suédoise
avait, par exemple, interrogé en 2001 le leader indépendantiste kurde
Abdullah Ocalan, qui prétendait que le meurtre avait été commandité par
un groupe kurde dissident, dirigé par son ex-femme. D'autres ont évoqué
une filière sud-africaine, Olof Palme ayant à plusieurs reprises
fermement critiqué le régime de l'apartheid. Mais malgré des dizaines de
milliers d'indices recueillis en deux décennies, aucune de ces pistes
n'a abouti.Olof Palme a été premier ministre de 1969 à 1976, puis de
1982 à sa mort. Pendant ces 125 mois à la tête du pays, il s'est fait
remarquer sur la scène internationale par ses critiques virulentes de la
politique américaine au Vietnam, sa rencontre avec Fidel Castro à Cuba
et son refus de faire adhérer la Suède à la Communauté européenne. Quand
on est algérien, qu'il n'y a guère de travail au pays et qu'on cherche à
en trouver dans l'ancienne mère patrie, il est bien rare qu'on désire
s'installer en Alsace.
C'est pourtant ce qui arrive à la famille du petit Ali Djilali-Bouzina.
Comme il est petit, il s'intègre vite aux coutumes locales. Et papa et
maman s'entendent plut?t bien avec leurs étranges voisins. Malgré la
cuisine, le schnaps et, surtout, les bêtises de l'un de ses frères qui
se retrouve bien vite en prison. Dans un récit résolument
autobiographique, Ali Djilali-Bouzina, devenu grand et comédien patenté,
nous conte tout cela avec beaucoup de tendresse, de recul et d'humour.
75% familles nombreuses, ce sont ces cartes de la SNCF et du métro
parisien qui donnaient des réductions pour les ménages pauvres. Elles
étaient jolies et on s'en souvient avec nostalgie. Elles imprègnent le spectacle d'Ali. Mais il y a d'autres pistes plus
sérieuses et qui sont des réponses à l'actualité. Oui, l'intégration est
possible. Oui, on peut aimer le pays qui vous accueille et en ressentir
de la reconnaissance. Et oui, enfin, on peut faire rire de tout cela.
L'humour - et Ali le prouve mieux que personne - est toujours la
meilleure fa?on de se sauver de la violence du monde.LE ?PROC?S de
l'année? ouvre ses portes ce matin à Vienne, dans une atmosphère
extrêmement tendue.
Sur le banc des accusés, l'écrivain britannique le plus controversé de
ces trente dernières années : David Irving, 67 ans, compara?t devant le
tribunal de grande instance de la capitale autrichienne pour négation de
l'Holocauste.Célèbre pour ses livres très controversés sur l'histoire
de la Seconde Guerre mondiale, il a été arrêté le 11 novembre dernier
sur l'autoroute de Styrie, alors qu'il se rendait à une conférence
d'?amis étudiants? à Vienne. Très certainement un mouvement néonazi,
auquel il avait déjà rendu visite dix-sept ans auparavant. A la suite de
ce voyage, en novembre 1989, un mandat d'arrêt avait été lancé contre
lui par la justice autrichienne, prenant le relais de son homologue
allemande.Irving est accusé de faire l'apologie du troisième Reich et de
nier l'existence des chambres à gaz. Il a déjà prononcé des discours
semblables dans de nombreux pays : en Argentine, aux Etats-Unis, au
Canada. Mais en Allemagne et en Autriche, où l'identité nationale
d'après-guerre s'est forgée sur le rejet des crimes du nazisme, on ne
plaisante pas avec la Shoah.
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