分类: 信息化
2014-08-26 14:20:57
Un bilan qui, selon les
auteurs, journalistes au quotidien Libération, se résume aussi à une
pléthore d'enterrements : Rafic Hariri, l'ami libanais assassiné ;
Hassan II, le confident et intime marocain ; Hafez al-Assad, le rude
partenaire syrien ; cheikh Zayed, le patron respecté des ?mirats ; mais
aussi le roi Fahd d'Arabie, le roi Hussein de Jordanie.
.. Seul reste, aujourd'hui, l'?gyptien Hosni Moubarak. Un à un, le
président de la République a perdu ses principaux contacts dans un monde
arabe qu'il a tant aimé.
En arrière-plan de l'activisme déployé par le chef de l'?tat dans cette partie du monde, il y a, d'abord, la proximité de la région avec l'Europe, mais aussi la perspective redoutée d'un affrontement entre l'Islam et l'Occident. Il fut parmi les premiers à voir venir le danger. ? Rétablir, même fugacement, le lien entre l'Orient déchu de ses splendeurs et l'Occident claquemuré dans ses peurs aura été l'apport majeur de Jacques Chirac à la vie mondiale en ce début du XXIe siècle ?, reconnaissent les auteurs. Ceux-ci déplorent pourtant que l'aura que le président de la République en aura retiré au Maghreb comme au Proche-Orient n'aura servi ni à moderniser le monde arabe ni à y faire avancer la cause de la démocratie et des droits de l'homme. ? Tout Chirac est là : une grande clairvoyance sur les transformations profondes en cours (dans le monde arabe), mais aussi une incapacité à en déduire autre chose qu'un immobilisme théorisé ?. Un immobilisme qui, conjugué à un refus de jouer la carte européenne et à une incapacité à reconna?tre le r?le écrasant de l'hyperpuissance américaine, va entra?ner une série d'échecs : le traité d'amitié avec l'Algérie, qui aurait d? couronner la politique arabe du président, n'aura finalement pas vu le jour ; le processus de paix au Proche-Orient, dans lequel Jacques Chirac aspirait à faire jouer un r?le important à la France, fait du sur-place. La politique arabe de la France se résume aujourd'hui à une politique libanaise, marquée par une vendetta personnelle du président de la République contre son homologue syrien, Bachar al-Assad.
Les auteurs plaident pour que
le successeur de Jacques Chirac, quel qu'il soit, ne jette pas le bébé
avec l'eau du bain. ? Une nouvelle page de la diplomatie fran?aise reste
à écrire, moins tonitruante, plus efficace. ?Chirac d'Arabie, les
mirages d'une politique fran?aise, ?ric Aeschimann et Christophe
Boltanski, Grasset, 430 pages, 19,90 eur.
LA RICHE région de la Catalogne (nord-est) est à nouveau sous le feu
des projecteurs de la vie politique espagnole. Près de 5,3 millions
d'électeurs sont appelés à renouveler aujourd'hui leur parlement
régional, sept mois après la crise déclenchée par la réforme du statut
d'autonomie, qui a permis la reconnaissance par Madrid d'une ? nation ?
catalane. Les Catalans doivent décider de la reconduction de la
coalition de gauche sortante à Barcelone, ou bien du retour des
nationalistes modérés de Convergencia i Unio (CiU). Ce scrutin devrait
permettre, dans tous les cas, un retour au calme après trois années de
tourmente politique.La principale victime de la tempête a été le
président socialiste sortant, Pasqual Maragall, élu en novembre 2003.
Partisan du oui au nouveau statut d'autonomie, adopté en juin par
référendum, il s'est vu contraint de renoncer au pouvoir après la
rupture provoquée par ses alliés de la gauche indépendantiste (Esquerra
Republicana de Catalunya, ERC). Ces derniers, qui revendiquent encore
plus d'autogestion financière et juridique pour la déjà très autonome
Catalogne, ont claqué la porte du gouvernement en signe d'opposition à
ce ? semblant de réforme ?.