Le chef militaire du Hamas échappe à un raid israélien GAZA/JERUSALEM
(Reuters) - Le chef militaire du Hamas, Mohammed De?f, a échappé à un
raid de l'aviation israélienne qui visait à l'assassiner mais qui a
co?té la vie à sa femme et à leur fils mercredi après la fin d'une trêve
de dix jours dans la bande de Gaza.Dans une déclaration à la
télévision, un porte-parole masqué de la brigade Izz-el-Din al-Qassam
affirme que l'armée israélienne a manqué sa cible. "Les dirigeants
ennemis se trouvaient derrière leurs bureaux regardant leurs écrans et
leurs services de renseignement et leurs appareils leur faisaient croire
que le moment de la célébration était imminent", déclare le
porte-parole. "Vous avez échoué et vous avez manqué". Depuis la reprise
des hostilités mardi, les activistes palestiniens ont tiré une centaine de roquettes en
direction du sud d'Isra?l dont certaines ont été interceptées par le
système de défense anti-aérienne D?me de Fer.Aucune victime n'a été
signalée dans le camp israélien. Une voiture a été endommagée par des
débris à Tel Aviv et un b?timent a été touché dans le sud d'Isra?l.
L'aviation israélienne a, elle, procédé à 80 frappes sur l'enclave
c?tière "visant des sites terroristes", ont indiqué les militaires.
Selon le Hamas et des sources médicales, 19 personnes ont été tuées lors
de ces opérations, dont la femme de Mohammed De?f et leur fils de sept
mois. Mohammed De?f est considéré comme le stratège de la campagne
militaire menée par le groupe islamiste à partir des tunnels servant au
ravitaillement du territoire placé sous blocus. Un responsable du Hamas a
précisé que le chef militaire n'occupait pas la maison qui a été prise
pour cible par l'aviation israélienne. Les corps de trois membres de sa
famille ont été retirés des décombres. Isra?l n'a pas confirmé que
l'opération visait spécifiquement Mohammed De?f pris au moins à quatre
reprises comme cible de frappes aériennes depuis le milieu des années
90. Ce dernier figure sur la liste des Palestiniens les plus recherchés
par Isra?l, qui l'accuse d'avoir organisé des attentats suicide. "Je
suis certain que si nous avions eu l'information que Mohammed De?f ne se
trouvait pas à l'intérieur de la maison, nous ne l'aurions pas
bombardée", a commenté à la radio Yaakov Perry, ministre israélien de la
Science et ex-chef de la sécurité. C'est Le ministre de la Police Yitzhak Aharonovitch, membre du cabinet
de sécurité de Benjamin Netanyahu, a déclaré devant la presse: "nous
allons continuer à frapper les chefs du Hamas". "PORTES DE L'ENFER" Cinq
enfants ont été tués au cours des récentes opérations aériennes, ont
annoncé des responsables des services de santé dans le territoire
palestinien. Accusant les islamistes de la bande de Gaza d'avoir mis fin
au cessez-le-feu mardi, le Premier ministre israélien Benjamin
Netanyahu a rappelé les négociateurs de l'Etat hébreu qui participaient
au Caire à des discussions sur une cessation durable des hostilités. Les
négociateurs palestiniens ont ensuite proclamé l'échec de ces
pourparlers, en imputant la responsabilité à Isra?l. Affirmant qu'Isra?l
avait "ouvert les portes de l'enfer", la branche armée du Hamas a
menacé de tirer des roquettes en direction de l'aéroport Ben-Gourion à
Tel Aviv. Le Hamas a dans un premier temps démenti mardi tout tir de
roquette en direction d'Isra?l avant de revendiquer le tir de plusieurs
dizaines de projectiles en direction de secteurs aussi éloignés que Tel
Aviv ou Jérusalem. Les deux camps se rejettent la responsabilité de
cette reprise des combats, qui mettent fin à près de 10 jours
consécutifs d'accalmie censés favoriser les discussions indirectes en
Egypte sur un arrêt durable des hostilités. "Isra?l a entravé les
contacts qui auraient pu conduire à la paix", a déclaré le chef de la délégation palestinienne au Caire, Azzam al
Ahmed, membre du Fatah du président Mahmoud Abbas. Porte-parole de
Benjamin Netanyahu, Mark Regev a réfuté cette version des événements en
assurant au contraire que les tirs de roquettes en provenance de Gaza
avaient "rendu impossible la poursuite des discussions". Signe que
l'Etat hébreu s'attend à une poursuite des hostilités, l'armée
israélienne a donné pour instruction aux civils de se tenir à nouveau
prêts à se rendre dans les abris dans un rayon allant jusqu'à 80 km de
la frontière de Gaza, soit au-delà de Tel Aviv. Selon le ministère
palestinien de la Santé, 2.036 personnes, essentiellement des civils,
sont mortes dans la bande de Gaza, territoire densément peuplé, depuis
le lancement de l'opération "Bordure protectrice" par Isra?l le 8
juillet. Isra?l a perdu 64 militaires et trois civils.
阅读(171) | 评论(0) | 转发(0) |