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分类: 信息化

2014-07-04 11:37:50

Finalement, n'est-ce pas rassurant ? Comme un fleuve indompté Il y a quelques années, à la question : pourquoi écrivez-vous ? Jim Harrison avait répondu : ?J'écris comme un acte de culte envers les créatures, les paysages, les idées que j'admire ; pour commémorer les morts, pour créer de nouvelles femmes à aimer (...) J'écris pour continuer à être un fleuve inexploré.? (1)Depuis 1981 et Légendes d'automne, publiées chez Robert Laffont à l'instigation de Serge Lentz, le natif du Michigan nous enchante avec sa prose généreuse et sensuelle, son humour désespéré, son appétit gargantuesque pour les belles et bonnes choses de la vie, sa poésie étrange et intense.On aime Harrison car il est, sans doute, le seul écrivain américain capable, dans une même tirade, de célébrer les charmes de la nature, les ar?mes d'un vin, la folie géniale de Joyce ou de Dosto?evski et la foudroyante beauté d'un corps féminin.
Il faudrait sans doute y ajouter les joies du sport, les bonheurs de l'art, les errances du cinéma hollywoodien, mais la place nous manquerait.Harrison, c'est la tête et les jambes. Faulkner et Hemingway. Une tête de Viking, visage buriné, lacéré de rides, oeil borgne, dents du bonheur, sur un corps massif, porté par des jambes de grand marcheur, de nombreuses fois brisées, rafistolées, aujourd'hui un peu moins performantes, soulagées par une canne.Harrison est cet ours qui a choisi sa solitude au milieu des bois, des rivières, hier du Michigan, aujourd'hui du Montana, où tout ce qui l'entoure le nourrit, au propre comme au figuré. Cet ours a aussi besoin des autres. Pas pour qu'ils le caressent dans le sens du poil. ?a n'est pas vraiment le genre du bonhomme. Mais il aime partager des instants rares ou juste de bons moments. Il a ce point commun, et beaucoup d'autres, avec James Crumley. Par exemple, l'un et l'autre ont créé un personnage de fiction qu'ils aiment, tout autant que leurs lecteurs, retrouver régulièrement.En lisant L'été où il faillit mourir, cinquième recueil de ?novellas? (longs récits ou courts romans) et quatrième apparition de Chien Brun, personnage découvert dans La Femme aux lucioles puis dans Julip et En route vers l'ouest (2), on pense aussit?t au C. W. Sughrue de Crumley.
Il y a chez les deux hommes cette douce folie, cet anarchisme chronique, qui peuvent accoucher du meilleur comme du pire, surtout dans le cas de Sughrue. Moments burlesques et scènes touchantesChien Brun, lui, s'est quelque peu assagi. Par la force des choses, puisqu'il est en liberté conditionnelle. Rose, son amour contrarié d'enfance, est en prison. Alors, avec le vieux Delmore, Indien Chippewa radin et grognon, qui se prend pour son oncle alors que Chien Brun a peu de sang indien dans les veines, il s'occupe des gamins de Rose, Red et Baie.Cette dernière, handicapée mentale car victime du ?syndrome foetal alcoolique?, est comme un petit animal, gracile, fragile, à qui il tient plus qu'à la prunelle de ses yeux. Le jour où l'?tat veut l'envoyer dans un centre spécialisé, loin de cette péninsule Nord du Michigan où tous vivent comme une vraie famille, sans beaucoup de moyens, Chien Brun fourbit ses armes.
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