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2014-07-14 11:21:43

Alors cette ville, dont l'industrie ne s'était exercée jusqu'à cette époque que dans les choses nécessaires àses habitants, commen?a d'avoir de grands métiers, d'envoyer ses produits,ses _articles_, bijoux, meubles, modes, dentelles, dans une grandepartie de la France et même de l'Europe. Les règlements de saint Louissur les métiers, les corporations industrielles, les ma?trises furentrenouvelés par Colbert et adaptés aux besoins du temps et aux progrèsde l'industrie. Les fêtes données par le grand roi, les établissementsfondés par lui, les monuments élevés en son honneur, les couvents, lesspectacles, les sociétés, attirèrent à Paris une multitude deprovinciaux et d'étrangers qui augmentèrent sa richesse. ?Tout Parisest une grande h?tellerie, dit un de ces voyageurs; les cuisinesfument à toute heure; on voit partout des cabarets et des h?tes, destavernes et des taverniers...
Le luxe est ici dans un tel excès, quequi voudroit enrichir trois cents villes désertes, il lui suffiroit dedétruire Paris. On y voit briller une infinité de boutiques où l'on nevend que des choses dont on n'a aucun besoin; jugez du nombre desautres où l'on achète celles qui sont nécessaires...--Le peuple,ajoute-t-il, fréquente les églises avec piété, pendant que les nobleset les grands y viennent pour se divertir, pour parler et fairel'amour. Il travaille tous les jours avec assiduité, mais il aime àboire les jours de fête, encore bien qu'une petite mesure de vin àParis vaille plus qu'un baril à la campagne. Il n'y a pas au monde unpeuple plus industrieux et qui gagne moins[61], parce qu'il donne toutà son ventre et à ses habits; malgré cela, il est toujours content. Etpourtant je ne pense pas qu'il y ait au monde un enfer plus terribleque d'être pauvre à Paris, et de se voir continuellement au milieu de tous les plaisirs, sans pouvoir en go?ter aucun.? [Note 60: Il faut excepter les misères causées par la famine de 1709 et qui amenèrent quelques troubles. ?Il y eut le matin, dit Dangeau, (20 ao?t 1709) un assez grand désordre à Paris. Des pauvres, qu'on avait fait assembler pour travailler à ?ter une butte (la butte Bonne-Nouvelle) qui est sur le rempart du c?té de la porte Saint-Denis, s'impatientèrent de ce qu'on ne leur distribuait pas assez vite le pain qu'on leur avait promis et commencèrent par piller la maison où était le pain; ils se répandirent ensuite dans les rues de Paris en fort grand nombre, pillèrent les maisons des boulangers et marchèrent à la maison de M. d'Argenson. On fut obligé de faire marcher les gardes fran?aises et suisses qui sont dans Paris; les mousquetaires même montèrent à cheval.
Il y eut quelques gens tués de cette canaille, parce qu'on fut obligé de tirer dessus et on en a mis quelques-uns en prison.?] [Note 61: D'après Vauban, la journée d'ouvrier à Paris variait de douze à trente sous.]Quant à la bourgeoisie, le règne de Louis XIV est son beau temps. LaFronde avait été pour elle un grand enseignement: elle sentit leridicule et l'absurde de ses prétentions à gouverner une sociétéencore toute féodale; elle revint à sa place, elle rentra dans lasubordination sans regrets et presque sans envie; elle vécutmodestement sous la main de son antique protectrice, la royauté qui,retrouvant en elle son alliée soumise, lui donna sans éclat et sanssecousse une belle part de sa puissance. En effet, ?sous ce long règnede vile bourgeoisie,? ainsi que l'appelle Saint-Simon, on vit lesfamilles parlementaires et municipales de Paris occuper les hautspostes de l'administration, les intendances, les ambassades, même lesministères: témoin celles des Lepelletier, des Chamillard, des Voisin,et surtout cette famille si grande, si fameuse des Arnauld; on les vitmême dans les hautes dignités de l'armée, témoin Catinat. Labourgeoisie parisienne se fait une belle place dans la société sirégulièrement classée du XVIIe siècle, non-seulement par ses services,mais par ses vertus, par la gravité de ses moeurs et la simplicité desa vie, par sa soumission sans servitude, et son opposition calme etmesurée, par sa haine ?contre les tyranneaux, les partisans, lesma?tres passefins et les opérateurs d'iniquités,? enfin par sa grandeinstruction, sa passion pour les lettres, ?son orthodoxie du bonsens,? sa bonhomie pleine de gaieté maligne et de mordant gaulois.La population de Paris s'éleva, sous le règne de Louis XIV, à plus de500,000 habitants: on comptait dans cette ville 500 grandes rues, 9faubourgs, 100 places, 9 ponts, 22,000 maisons, dont 4,000 à portecochère, et Vauban put dire d'elle: ?Cette ville est à la France ceque la tête est au corps humain.
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