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2014-04-02 11:04:36
Il exprima le désir de le voir.On lui dit qu'il était à St. Raymond.
Il s'y rendit avec l'abbé P?quet,un ancien compagnon de classe.La Longue
chevelure éprouva une indicible joie à la vue du missionnairedes
Montagnes Rocheuses.--Mon père, commen?a-t-il, je n'ai guère l'air d'un
chasseur siouxmourant. Ce n'est pas ainsi d'ordinaire que l'on meurt
dans ma tribu.
..sur un bon lit de duvet, dans une chambre bien chaude, avec des
amisdévoués qui prient.Puis il ajouta:--Ce serait ridicule, n'est-ce
pas, d'avoir échappé à tant de dangers,pendant une vie d'aventures comme
la mienne, pour venir se faire tuerprosa?quement, dans une partie de
chasse.--Mais vous ne mourrez pas, vous êtes hors de danger,
m'assure-t-on.J'ai moi-même un peu d'expérience en ces matières et je ne
vois qued'excellents sympt?mes répliqua le missionnaire.--En effet, je
me trouve mieux. ..--Pensez-vous, continua le prêtre, que vous étiez dans un
moindredanger, il y a vingt ans, quand le conseil de guerre des sioux
vousavait jugé et condamné?--C'est vrai, dit la Longue chevelure, et je
ne comprends pas commentj'ai été sauvé.--Je le sais moi. Un jour, deux
vieillards entrèrent dans ma cabane etse jetèrent à mes genoux en
pleurant. Je fus étonné, car ce n'est querarement que l'on voit pleurer
des guerriers sioux.--Quelles grandes douleurs remplissent-elles donc le
coeur des courageuxguerriers de la plus vaillante tribu? leur
demandai-je avec douceur.
--Les guerriers, dans leur ignorance, ont fait bien du mal,
merépondirent-ils; ils veulent conna?tre ton Dieu et l'adorer.Ils me
dirent que mon Dieu était bon puisqu'il ordonnait de rendre auxpères
infortunés les corps de leurs fils; qu'il était juste,
puisqu'ilpunissait le mal et récompensait le bien; qu'il était
miséricordieuxpuisqu'il pardonnait tout à ceux qui l'imploraient avec
humilité. Ils meracontèrent plus en détail la mort de leur deux fils, et
comment vousaviez chassé les corbeaux qui venaient se repa?tre de leurs
cadavres, enattendant qu'on put leur donner la sépulture. C'est cette
bonne actionqui les a touchés. Quand ils virent que vous étiez voué à
une mortcruelle, ils résolurent de vous sauver. Ils étaient cependant
dans ungrand embarras, ne sachant comment faire pour tromper la
vigilance desgardiens que l'on avait mis à la porte de votre wigwam et
le tempspressait, la nuit arrivait, la dernière nuit que vous deviez
passer surla terre. Ils pensèrent à gagner les sentinelles par des
promesses, maissi par malheur, l'une d'elles résistait, elle donnerait
l'éveil, ettoute chance de vous délivrer s'évanouissait alors.