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2014-03-18 13:20:24
Car il ne peut voir une grandedame sans en tomber amoureux et sans
b?tir là-dessus des projets. Il y adans Jean-Jacques comme un Julien
Sorel sans volonté (ce qui, à vraidire fait une différence
notable.) Il écrit: Elle me permit de la venir voir. J'usai, j'abusai de
la permission. J'y allais presque tous les jours, j'y d?nais deux ou
trois fois la semaine, je mourais d'envie de lui parler, je n'osai
jamais. Plusieurs raisons renfor?aient ma timidité naturelle. L'entrée d'une maison opulente était une porte ouverte à la fortune; je ne voulais pas risquer de me la fermer.
.. Madame Dupin aimait avoir tous les gens qui jetaient de l'éclat, les
grands, les gens de lettres, les belles femmes. On ne voyait chez elle
que ducs, ambassadeurs, cordons bleus. Madame la princesse de Rohan,
madame la comtesse de Forcalquier, madame de Mirepoix, madame de
Brignolé; milady Hervey, pouvaient passer pour ses amies. Monsieur de
Fontenelle, l'abbé de Saint-Pierre, l'abbé Sollier, monsieur de
Fourmont, monsieur de Bernis, monsieur de Buffon, monsieur de Voltaire
étaient de son cercle et de ses d?ners.. .Voilà donc Rousseau dans le plus grand monde, et, s'il faut le
dire,dans le plus voluptueux et le plus corrompu, et qui s'y trouve
fortbien. Oui, nous sommes loin de Jean-Jacques citoyen de Genève
etphilosophe selon la nature.Cependant, ces dames s'occupent de lui, lui
cherchent une situation.Vers avril ou mai 1743, il va rejoindre, en
qualité de secrétaire, M. deMontaigu, ambassadeur de France à Venise. Il
y passe dix-huit mois.