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2013-12-25 10:27:00
Plusieurs de leurstableaux sont d'une tristesse qui prend aux nerfs,
qui fait mal, etd'autant plus qu'elle sort des choses et non plus, comme
dans l'ancienroman dit idéaliste, d'une situation morale, généralement
d'une lutteintérieure entre des sentiments contraires, exposée sous
formed'effusion solitaire ou de dialogues. Dans la nouvelle école,
lepathétique se dégage plut?t de descriptions en grande
partiematérielles. Ce n'est plus la ?douce terreur? et la ?pitié
charmante?dont parlait Boileau: c'est quelque chose de plus désolé et de
pluspoignant; c'est ce que je voudrais appeler une émotion pessimiste,
unecompassion qui, par delà les souffrances particulières, va à la
grandemisère humaine, une sensation des fatalités cruelles. Voyez dansSoeur Philomène,
l'agonie de Romaine, à qui l'on vient de couper lesein, le délire impie
de la mourante, entrecoupé, dans la grande salled'h?pital où souffrent
tant de malheureuses, par la voix de la soeurrécitant la prière du soir:
?Hélas! Seigneur, que puis-je faire enreconnaissance de tant de
bonté?...?--Voyez encore la dernière moitiéde Germinie Lacerteux, la maladie jour par jour et la mort de Renée,quelques-unes des dernières pages de Manette Salomon, la luttetragique de Charles contre la folie envahissante. oculos oakley modelos
Et j'ose ajouter:voyez Anatole allant enterrer Vermillon...--Les romans
d'à présent (jeparle toujours des romans littéraires) n'ont rien de
bien consolant.On en est venu à regarder l'optimisme, dans les oeuvres
d'imagination,comme tout proche de la banalité. On aime que l'art soit
pessimiste;le sentiment qui conduit le romancier à voir et à peindre
depréférence, dans la réalité, ce qu'elle a de tristesses et de
cruautésabsurdes, para?t un sentiment distingué; on éprouve à le
partager unesorte d'orgueil intellectuel, on y voit une protestation
bien humainecontre le mal inexplicable. Ajoutez qu'il ne reste peut-être
plus quecet art violent pour nous donner les émotions dont nous avons
besoin. oculos gascan oakley ? plus forte raison peut-il seul contenter les écrivains qui
lepratiquent, et qui, à supposer que nous soyons malades, doivent
l'êtreencore plus que nous, étant parmi nous les premiers. On con?oit
dereste que le tempérament de MM. de Goncourt et leur dédain
desapparences mêmes de la banalité les ait détournés des romans
?quifinissent bien?.VLe plus souvent, c'est encore sur une description,
sur un tableau ques'achèvent leurs petits drames lamentables: tant ils
sont, avant tout,peintres et descripteurs! Ils le sont avec passion,
avec subtilité età la fois avec exubérance. Ils ont le détail aussi menu
et aussiabondant que Théophile Gautier, mais nullement sa sérénité, et,
commes'ils recevaient des objets une sensation trop forte, ils ont
presquetoujours, dans l'expression, une fièvre, une inquiétude. De
leurregard attentif, aigu, ils voient les plus petites choses, ils
envoient trop; mais il faut tout de suite ajouter qu'ils les voient
enartistes, non en commissaires-priseurs; qu'ils ne notent, en somme,que
celles qui ont une valeur picturale, qui sont susceptibles
d'unetraduction pittoresque. Et parmi celles-là ils accentuent celles
quise rapportent le mieux à l'impression générale qu'ils
veulentproduire. lentes oculos oakley
En un mot, leurs descriptions, comme celles de tous lesgrands peintres,
rendent en même temps la figure exacte et l'?me deschoses à un moment
donné. Ce qui leur est propre (et je songe surtoutaux descriptions de Manette et de Madame Gervaisais),
c'est letourment de tout sentir et de tout rendre sensible, c'est
l'effort unpeu maladif.Prenons pour exemple la description de l'atelier
de Coriolis aucrépuscule. Le détail est infini, menu, extrêmement
cherché; mais ilest un, j'entends subordonné à un effet
d'ensemble. L'observateurregarde les objets l'un après l'autre, y
poursuit la fuite lente dujour, note où en est sur chacun d'eux
l'effacement de la lumière aumoment où son regard s'y porte. Qu'on juge
de la précision de cettechasse par quelques détails: ?..