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2013-10-28 13:22:43
Nous ne donnons que le titre de Liebden aux évêques et auxnouveaux
princes de l'empire. Ce t?tre ne signifie pas tant qu'abesse,et il n'est
pas possible de le traduire en fran?ois. L'évêque prétendoitqu'on
devoit lui donner un t?tre plus honorable et que nous devionsl'appeler
Votre gr?ce, sans quoi il ne vouloit pas nous donner l'Altesseroyale. Je
ne fus avertie de tout ceci que sous main. J'aurois pu fairedes
pourparlers là-dessus, mais on m'en dissuada et on m'assura qu'il
serangeroit de lui-même à son devoir.Mr. de Bremer partit pour Anspac,
et me rapporta une réponsetrès-favorable de ma soeur.
Elle me manda, qu'elle se règleroit d'aprèsmoi et qu'elle étoit
très-satisfaite de tout ce que je lui avois faitdire par Bremer. J'ai
toujours conservé mes prérogatives comme fille deroi, et le Margrave les
a toujours soutenues; c'étoit avec sonapprobation que j'avois fait
cette démarche, et il me disoit souvent,qu'il avoit très-mauvaise
opinion des gens, lorsqu'ils oublioient cequ'ils étoient.Nous part?mes
donc au mois de Novembre et couch?mes la nuit àBeiersdorf. Nous f?mes le
lendemain notre entrée à Erlangue. On y avoitconstruit plusieurs arcs
de triomphe; les magistrats vinrent haranguerle Margrave aux portes de
la ville et lui présentèrent les clefs; toutela bourgeoisie et la milice
étoient rangées le long des rues. Nousétions, le Margrave et moi, dans
un carosse de parade drapé. A cause dudeuil nous f?mes rassasiés de
harangues, que nous re??mes l'un etl'autre ce jour-là. Le lendemain il prit l'hommage. Il y eut table de cérémonie et le
soirappartement. Nous nous arrêt?mes quelques jours à Erlangue et
part?mesde là pour Pommersfelde.Nous y arriv?mes à cinq heures du soir.
L'évêque nous re?ut au bas del'escalier avec toute sa cour. Après les
premiers complimens il meprésenta sa belle-soeur, la générale-comtesse
de Schoenborn, et sa niècedu même nom, abbesse d'un chapitre de
Wirzbourg. Je vous supplie,Madame, me dit-il, de les regarder comme vos
servantes; je les ai faitvenir exprès pour faire les honneurs chez moi.
Je fis beaucoup depolitesses à ces dames, après quoi l'évêque me
conduisit dans monappartement. Il fit donner des sièges. Je me flanquai
sur un fauteuil etnous allions entamer la conversation, quand les deux
comtesses entrèrentdans la chambre. Je fus surprise de ne pas voir ma
gouvernante avecelles. Je ne fis pourtant semblant de rien. Mon
ajustement étoit fortdérangé; je pris ce prétexte pour me retirer un
moment. L'évêque et sesdames se retirèrent aussi.