338;uvres.. burberry femme pas cher

.suite.xA0; 9 En ce sens, elle ne con?oit pas le mouvement prolétarien comme l’instrument d’une minorité organisée mais comme une force capable de s’auto-émanciper au terme d’un processus complexe. Si Rosa Luxemburg s’attaque à la démocratie, elle ne la considère pas pour autant comme intrinsèquement mauvaise mais --> simplement, elle est convaincue que les xA0;masses allemandesxA0; n’ont rien à attendre du xA0;parlementarisme bourgeoisxA0;. Toute possibilité de changement reposait, selon elle, non pas sur la classe politique élue mais sur l’énergie, l’initiative, les capacités d’action du prolétariat[13][13] Cf. xA0;Deux messages de PaquesxA0; [1917], 338;uvres..
.suite. En d’autres termes, si Rosa Luxemburg s’est attaquée aux pratiques démocratiques c’est parce qu’elles étaient perverties par la société capitaliste et bourgeoise de son époque et qu’en finir avec elles sous-entendait un retour vers une démocratie effective, garantissant le bonheur du plus grand nombre[14][14] xA0;Réforme sociale ou RévolutionxA0;?xA0;,...suite. C’est dans ce schéma conceptuel que s’inscrivent, selon nous, les propos sur La Révolution russe. Si ce texte peut servir de garde-fou contre les dérives totalitaires, il ne peut être réduit à cela. Car si elle écrit que, suite aux événements révolutionnaires, supprimer la démocratie est un remède pire que le mal, elle ajoute très vite que l’objet d’une révolution n’est pas d’installer au pouvoir une minorité qui va diriger au nom de la classe mais de xA0;remplacer la démocratie bourgeoise par la démocratie socialiste et non pas de supprimer toute démocratie[15][15] Rosa Luxemburg, xA0;La Révolution russexA0; [1918],...suitexA0;. Le but de la Révolution n’est pas de substituer une domination à une autre mais d’instaurer ce qu’elle nomme xA0;la dictature de classexA0;, c’est-à-dire remettre entre les mains du prolétariat les fonctions gouvernementales de la société. Ce point, capital dans la pensée de Rosa Luxemburg, semble montrer que la question révolutionnaire a été pensée de deux manières distinctes. sac vanessa bruno cuir pas cher
D’une part, elle est envisagée comme virtualité et décrite à travers les composantes intellectuelles qui doivent mener vers l’auto-émancipation du prolétariat (c’est en ce sens que Rosa Luxemburg s’était opposée au révisionnisme de Bernstein mais aussi à Kautsky). D’autre part, et ce n’est pas tout à fait la même chose, la révolution est pensée à travers son actualisation, comme le montrent ses observations sur la révolution russe de 1917 (notamment sur la dissolution de l’assemblée constituante par les bolcheviks). Pour nous, la force de la pensée de Rosa Luxemburg réside dans le fait d’avoir montré que l’on ne pouvait réduire le concept de révolution à ses effectuations --> spatio-temporelles. Sans répudier ni l’une ni l’autre, elle avait très bien compris l’immense fossé existant entre la révolution en tant que construction intellectuelle et la révolution en tant que praxis, entre la révolution dont on rêve et celle qui s’effectue sous nos yeux. 10 Contre une vision réductrice des phénomènes révolutionnaires, qui ne sont jugés que rétrospectivement, la lecture de Rosa Luxemburg nous rappelle que les révolutions sont aussi des moments où des solidarités se créent en vue de l’émancipation, où la possibilité de xA0;changer la viexA0; devient enfin envisageable concrètement. Plut?t que réduire la Révolution à ses effets, peutêtre faut-il aussi l’envisager en amont — c’est-à-dire dans les préparatifs, les émotions, les désirs qui précédent son apparition. L’adhésion aux valeurs républicaines ne peut être dissociée d’une vision critique vis-à-vis des pratiques qui en découlent, notamment les plus immondes.