95 page 101 la dame de monsoreau, tome 2 table, tu l'as prise, eh bien, tu la rendras. -vous vous trompez, monseigneur, s'écria monsoreau en se précipitant vers la table pour empêcher le prince d'appeler. arrêtez cette mauvaise pensée qui vous vient de me nuire ; car, si vous appeliez une fois, si vous me faisiez une injure publique... -tu rendras cette femme, te dis-je. -la rendre, comment ?. .. elle est ma femme, je l'ai épousée devant dieu. monsoreau comptait sur l'effet de cette parole, mais le prince ne quitta point son attitude irritée. -si elle est ta femme devant dieu, dit-il, tu la rendras aux hommes ! -il sait donc tout ? murmura monsoreau. -oui, je sais tout. ce mariage, tu le rompras ; je le romprai, fusses-tu cent fois engagé devant tous les dieux qui ont régné dans le ciel. , -ah ! monseigneur, vous blasphémez, dit monsoreau. -demain, mademoiselle de méridor sera rendue à son père ; demain tu partiras pour l'exil que je vais t'imposer. dans une heure, tu auras vendu ta charge de grand veneur : voilà mes conditions, sinon, prends garde, vassal, je te briserai comme je brise ce verre. et le prince, saisissant une coupe de cristal émaillée, présent de l'archiduc d'autriche, la lan?a comme un furieux vers monsoreau qui fut enveloppé de ses débris. -je ne rendrai pas la femme, je ne quitterai pas ma charge et je demeurerai en france, reprit monsoreau en courant à fran?ois stupéfait. -pourquoi cela..