Non pas, Nogaret, non pas, dit Quélus, soyons seuls, sachons seulsnotresecret, faisons seuls notre besogne. Je le hais, mais j'aurais honte que leb?ton d'un laquais le touch?t ; il est trop bongentilhomme.Sortironsnous tous six ensemble demandaaugiron.Tous cinq, et non pas tous six, dit SaintLuc.Ah ! c'est vrai, nous avions oublié que tu avaispris femme. Nous tetraitions encore en gar?on, dit Schomberg.En effet, reprit d'O, c'est bien le moins que le pauvre SaintLuc reste avecCHAPITREPREMIERLES NOCES DE SAINT, 4La dame deonsoreau. tomesa femme la première nuit de ses noces,Vous n'y êtes pas, messieurs, dit SaintLuc ; ce n'est pas mafemme quime retient, quoique, vous en conviendrez, elle en vaille bien la peine ; c'estle roi.Comment, le roi Oui, Saajesté veut que je la reconduise auLouvre.Les jeunes gens le regardèrent avec un sourire que SaintLuc cherchavainement à interpréter.Que veuxtu dit Quélus, le roi te porte une simerveilleuse amitié, qu'ilne peut se passer de toi. D'ailleurs, nous n'avons pas besoin de SaintLuc,dit Schomberg. Laissonsle donc à son roi et à sadame.Heu ! la bête est lourde, fit d'Epernon. Bah ! dit Quélus, qu'on me mette en face d'elle ; qu'on me donne un épieu.j'en fais mon affaire.On entenditla voix de Henri qui appelait SaintLuc.Messieurs, ditil, vous l'entendez, le roi m'appelle ; bonne chasse, aurevoir.Et il les quitta aussit?t.ais, aulieu d'aller au roi, il se glissa le long desmurailles encore garnies de spectateurs et de danseurs, et gagna la porteque touchait déjà Bussy, retenupar la belle mariée, qui faisait de sonmieux pour ne pas le laisser sortir.Ah ! bonsoir, monsieur de SaintLuc, dit le jeune homme.