Nous avons choisi des situations d’enseignement qui privilégient un degré d’intégration instrumentale élevé en développant des modes d’intégration instrumentale comme l’exploration instrumentale ou la symbiose instrumentale. Les situations de la séquence (huit séances) travaillées en formation ont été testées lors d’une précédente recherche dans une classe de cycle 3[5][5] Les situations proposées ont été testées dans la classe...suite. Au-delà d’un temps réservé pour présenter les objectifs du stage et mettre en place les bases du contrat de formation reposant sur une stratégie de l’accompagnement à long terme, nous avons structuré la formation autour des étapes suivantesxA0;: 19 étape 1xA0;: les enseignants ont analysé les programmes de cycle 3 et de sixième puis étudié des taches diagnostiques de l’évaluation nationale en géométrie pour dégager les principales classes d’erreursxA0;; étape 2xA0;: les enseignants se sont ensuite initiés aux logiciels de géométrie dynamique GeoplanW et Cabri puis ont travaillé des situations d’apprentissage pour aborder les questions relatives à la genèse instrumentale en cycle 3. Les situations proposées visent à faire utiliser par les élèves le maximum de fonctionnalités (primitives de dessin comme 160;tracer un segment160;, 160;tracer un cercle de centre et de rayon donné160;, primitives de construction comme 160;construire la droite passant par un point perpendiculaire à une droite donnée160;) de fa?on organisée.
Les activités proposées ne mettent pas en jeu d’objets mathématiques nouveaux et visent à travailler conjointement les connaissances mathématiques anciennes et les connaissances instrumentales nouvelles. Les élèves, en bin?me, doivent expérimenter, observer et analyser les rétroactions logicielles, confronter leurs points de vue et écrire des remarques pendant le travail sur logiciel. Le professeur institutionnalise des connaissances instrumentales liées aux logiciels de géométrie dynamique en fin de séance, la nécessité d’expliciter et de sélectionner les arguments nécessaires à la construction des objets géométriques, la nécessité d’indiquer le statut des points (point libre, point sur objet, point 160;fixe160;), la permanence des propriétés par déformation pour valider une construction. Le mode d’intégration instrumentale mis en jeu relève de l’exploration instrumentalexA0;; étape 3xA0;: Les enseignants ont analysé une séquence sur les quadrilatères avec GeoplanW pour aborder les conditions et contraintes d’intégration d’un logiciel. comme une tentative de forcer les frontières du genre textuel choisi pour en faire un genre nouveau, quoique in fieri. L’expression de la honte, de la peur, de la souffrance offre en effet un terrain fertile pour l’observation des dynamiques d’adéquation ou de distanciation d’un sujet par rapport à sa collectivité, tandis que la récurrence de certains schémas narratifs suggère que l’individu se construit (encore plus qu’il ne se conna?t) dans les ressources narratives dont il dispose. 7 Parmi les surprises que nous réserve ce volume, figure celle de voir diminuer sensiblement la distance qui sépare normalement les textes annalistiques des livres de raison. Dans une réflexion qui vise à redéfinir les genres qui composent les écrits du for privé et à sonder les voies jusqu’ici inaper?ues de l’expression de soi, le travail analytique de Fran?ois-Joseph Ruggiu sur des chroniques du xviiie siècle permet de capter la remarquable intertextualité dont celles-ci tiraient parti et de déceler des modèles scripturaires auxquels les chroniqueurs étaient plus ou moins consciemment redevables. Or, pour trouver les indices de la subjectivité qu’offrent ces écritures annalistiques, deux voies me semblent particulièrement fructueuses160;: l’analyse de la tension entre le projet initial du scripteur et les centres d’intérêt tels qu’ils se composent tout au long de l’écriture, et le repérage des niveaux d’information. 8 Ces chroniqueurs semblent en effet dessiner autour d’eux trois niveaux de récit relatant les événements qui les concernent, eux-mêmes et leur famille, les faits dont ils ont été les témoins directs, les événements qui leur ont été rapportés. Ils mettent en écriture, d’une certaine fa?on, l’articulation du rapport entre individu et collectivité tel qu’il a été con?u par Ric?ur (ré-élaborant Halbwachs) qui place, entre le 160;soi160; et les 160;autres160;, les proches. 9 Pour finir, une approche à l’analyse de l’écriture à travers la prise en compte du point d’observation du lecteur. Philippe Lejeune nous présente le cas du journal de Philippe de Noircarmes, diariste hyperbolique du xviiie siècle, qui semble vivre pour écrire et qui de fait écrit pour survivre. Son écriture n’est pas cryptographiée, mais abrégée.
Très fastidieuse à déchiffrer, elle réserve des contenus plats et ennuyeux. Les moindres gestes et mots d’une vie monotone sont notés de fa?on maniaque, au point que la rédaction du journal devient objet d’écriture. Bref, rien n’est fait pour plaire au lecteur, lequel ne semble pas même être envisagé. En retournant l’observation du c?té de la lecture, à travers une analyse détaillée et fine, Philippe Lejeune décèle dans ce manque de destinataire l’indice de la nature réellement, et profondément, intime de ce journal. Une invitation à la lecture de ce beau volume.""La collection consacrée aux 160;écrits du for privé des Pays de l’Adour160;, dirigée par Michel Braud et Maurice Daumas vient de publier les journaux que trois jeunes protestantes béarnaises ont rédigés dans le dernier tiers du xixe siècle160;: il s’agit d’un journal intime et de récits de voyages par des jeunes filles issues de la bourgeoisie protestante. Elles appartiennent toutes trois à des familles socialement aisées, mais les aléas de l’existence conduisent deux d’entre elles loin du berceau des origines, les confrontant à l’altérité de lieux et de milieux différents.
