Pourquoi donner des fêtes, alors , fit le mousquetaire d'un ton de bienveillance
si naturel, que l'évêque en fut un moment la dupe. Comment ne l'en avez-vous pas
dissuadé, vous , Chapitre CCXX ? Gascon, Gascon et demi 184 Page 190 Le Vicomte
de Bragelonne, Tome IV. Cette dernière partie de la phrase était un excès.
Aramis revint à la défiance. Il s'agit, dit-il, de se ménager le roi. En se
ruinant , En se ruinant pour lui, oui. Singulier calcul ! La nécessité. Je ne la vois pas, cher Aramis. Si fait, vous remarquez bien
l'antagonisme naissant de M. de Colbert. Et que M. Colbert pousse le roi à se
défaire du surintendant. Cela saute aux yeux. Et qu'il y a cabale contre M. , Fouquet. On le sait de reste. Quelle apparence que le roi se mette de
la partie contre un homme qui aura tout dépensé pour lui plaire , C'est vrai,
fit lentement Aramis, peu convaincu, et curieux d'aborder une autre face du
sujet de conversation. Il y a folies et folies, reprit d'Artagnan. Je n'aime pas
toutes celles que vous faites. Lesquelles , Le souper, le bal, le concert, la
comédie, les carrousels, les cascades, les feux de joie et d'artifice, les
illuminations et les présents, très bien, je vous accorde cela ; mais ces
dépenses de circonstance ne suffisaient-elles point , Fallait-il Quoi ,
Fallait-il habiller de neuf toute une maison, par exemple , Oh ! c'est vrai !
J'ai dit cela à M. Fouquet ; il m'a répondu que, s'il était assez riche, il
offrirait au roi un ch?teau neuf des girouettes aux caves, neuf avec tout ce qui
tient dedans, et que, le roi parti, il br?lerait tout cela pour que rien ne
serv?t à d'autres.