Le travail de bénévolesLe marché de l’édition scientifique est un secteur peu
commun ceux qui créent de la valeur ne sont jamais rémunérés ; au contraire,
ils paient souvent pour voir leurs productions publiées. Les auteurs ne touchent
rien sur leurs articles ; l’évaluation par les pairs est réalisée
bénévolement.Ce travail considérable est indirectement financé par l’argent
public. L’écriture d’articles et la participation à des comités de lecture font
partie des activités attendues des chercheurs et donnent lieu à des crédits de
recherche, financés par le contribuable.La publication scientifique est
organisée autour de quelques maisons d’édition privées. Elles tiennent les
journaux où les résultats des recherches sont publiés. Chaque journal a un
comité éditorial, recevant les potentielles contributions ; celles-ci sont
ensuite envoyées à des scientifiques bénévoles qui effectuent la revue par les
pairs. , C’est sur la base de leurs commentaires et retours que l’on décide si
un article sera finalement publié ou rejeté et renvoyé à ses auteurs. En cas
d’acceptation de l’article, ses auteurs doivent souvent s’acquitter d’une somme
donnée afin que la publication se fasse.Des marges énormesCes revues sont
rarement accessibles gratuitement. Les éditeurs vendent l’accès à ces mêmes
articles aux bibliothèques universitaires et aux laboratoires de recherche. Les
ressources financières pour la publication proviennent des crédits de recherche
accordés aux laboratoires ; les accès aux revues sont achetés au niveau de
l’institution. Dans les deux cas, les subventions sont publiques.Les principaux
acteurs de l’édition scientifique dégagent des bénéfices considérables. Le secteur est en effet dominé par un oligopole. Quatre ? grands ?
se partagent l’essentiel du g?teau mondial le néerlandais Elsevier,l’allemand
,l’américain ,l’anglais .Ils en tirent des marges énormes de 30 à 40 de
bénéfice annuel net pour Elsevier ou Springer. Bénéfices des principaux éditeurs
scientifiques en 2011, en euros Ces quatre grands revendent donc chèrement aux
universités un contenu qu’elles ont elles-mêmes produit.Dans ce marché
entièrement cloisonné, la libre concurrence n’existe pas et l’entente préalable
est la règle les prix des abonnements ne cessent de s’envoler depuis trente
ans, alors que les frais de production, à l’ère de l’édition électronique, n’ont
jamais été si bas. Par exemple, l’abonnement annuel à la revue d’Elsevier co?te
la bagatelle de 15 000 euros.Une politique assuméeL’accord entre la France et
Elsevier s’élève à 171 697 159,27 euros HT pour un périmètre de 476 universités
et établissements hospitaliers.
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