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分类: 网络与安全

2014-12-04 13:36:22

C'était un coupé sortant des ateliers de Keller, et un attelage dont Drake avait, à la connaissance de tous les lions de Paris, refusé la veille encore dix-huit mille francs. ?Monsieur, dit le comte à Albert, je ne vous propose pas de m'accompagner jusque chez moi, et je ne pourrais vous montrer qu'une maison improvisée, et j'ai, vous le savez, sous le rapport des improvisations, une réputation à ménager. Accordez-moi un jour et permettez-moi alors de vous inviter. Je serai plus s?r de ne pas manquer aux lois de l'hospitalité. -Si vous me demandez un jour, monsieur le comte, je suis tranquille, ce ne sera plus une maison que vous me montrerez, ce sera un palais. Décidément, vous avez quelque génie à votre disposition.-Ma foi, laissez-le croire, dit Monte-Cristo en mettant le pied sur les degrés garnis de velours de son splendide équipage, cela me fera quelque bien auprès des dames. ? Et il s'élan?a dans sa voiture, qui se referma derrière lui, et partit au galop, mais pas si rapidement que le comte n'aper?ut le mouvement imperceptible qui fit trembler le rideau du salon où il avait laissé Mme de Morcerf. Lorsque Albert rentra chez sa mère, il trouva la comtesse au boudoir, plongée dans un grand fauteuil de velours : toute la chambre, noyée d'ombre, ne laissait apercevoir que la paillette étincelante attachée ?à et là au ventre de quelque potiche ou à l'angle de quelque cadre d'or. Albert ne put voir le visage de la comtesse perdu dans un nuage de gaze qu'elle avait roulée autour de ses cheveux comme une auréole de vapeur ; mais il lui sembla que sa voix était altérée : il distingua aussi, parmi les parfums des roses et des héliotropes de la jardinière, la trace ?pre et mordante des sels de vinaigre ; sur une des coupes ciselées de la cheminéeXLI. La présentation. 173Page 177Le Comte de Monte-Cristo, Tome IIen effet, le flacon de la comtesse, sorti de sa gaine de chagrin, attira l'attention inquiète du jeune homme. ?Souffrez-vous, ma mère , s'écria-t-il en entrant et vous seriez-vous trouvée mal pendant mon absence , -Moi , non pas, Albert ; mais, vous comprenez, ces roses, ces tubéreuses et ces fleurs d'oranger dégagent pendant ces premières chaleurs, auxquelles on n'est pas habitué, de si violents parfums.-Alors, ma mère, dit Morcerf en portant la main à la sonnette, il faut les faire porter dans votre antichambre. , Vous êtes vraiment indisposée ; déjà tant?t, quand vous êtes entrée, vous étiez fort p?le. -J'étais p?le, dites-vous, Albert , -D'une p?leur qui vous sied à merveille, ma mère, mais qui ne nous a pas moins effrayés pour cela, mon père et moi. -Votre père vous en a-t-il parlé , demanda vivement Mercédès. -Non, madame, mais c'est à vous-même, souvenez-vous, qu'il a fait cette observation. -Je ne me souviens pas?, dit la comtesse. Un valet entra : il venait au bruit de la sonnette tirée par Albert. ?Portez ces fleurs dans l'antichambre ou dans le cabinet de toilette, dit le vicomte ; elles font mal à Mme la comtesse.
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