Par atavisme son ame était remplie par la frivolité des existences de cour, avec
tout ce qu’elles ont de superficiel et de rigoureux. Mme de Marsantes n’avait
pas eu la force de regretter longtemps son père et sa mère, mais pour rien au
monde elle n’e,t porté de couleurs dans le mois qui suivait la mort d’un cousin.
Boots Elle fut plus qu’aimable avec moi parce que j’étais l’ami de Robert et
parce que je n’étais pas du même monde que Robert. Cette bonté s’accompagnait
d’une feinte timidité, de l’espèce de mouvement de retrait intermittent de la
voix, du regard, de la pensée Page qu’on ramène soi comme une jupe indiscrète,
pour ne pas prendre trop de place, pour rester bien droite, même dans la
souplesse, comme le veut la bonne éducation. Bonne éducation qu’il ne faut pas
prendre trop au pied de la lettre d’ailleurs, plusieurs de ces dames versant
très vite dans le dévergondage des m,urs sans perdre jamais la corr ection
presque enfantine des manières, Mme de Marsantes aga,ait un peu dans la
conversation parce que, chaque fois qu’il s’agissait d’un roturier, par exemple
de Bergotte, d’Elstir, elle disait en détachant le mot, en le faisant valoir, et
en le psalmodiant sur deux tons différents en une modulation qui était
particulière aux Guermantes, J’ai eu l’honneur, le grand honneur de rencontrer
Monsieur Bergotte, de faire la connaissance de Monsieur Elstir , soit pour faire
admirer son humilité, soit par le même go,t qu’avait de Guermantes de revenir
aux formes désuètes pour protester contre les usages de mauvaise éducation
actuelle où on ne se dit pas assez honoré . Quelle que f,t celle de ces deux
raisons qui f,t la vraie, de toutes fa,ons on sentait que, quand Mme de
Marsantes disait, J’ai eu l’honneur, le grand honneur , elle croyait remplir un
grand r,le, et montrer qu’elle savait accueillir les noms des hommes de valeur
comme elle les e,t re,us euxmêmes dans son chateau, s’ils s’étaient trouvés dans
le voisinage. D’autre part, comme sa famille était nombreuse, qu’elle l’aimait
Page beaucoup, que, lente de débit et amie des explications, elle voulait faire
comprendre les parentés, elle se trouvait sans aucun désir d’étonner et tout en
n’aimant sincèrement parler que de paysans touchants et de gardeschasse sublimes
citer tout instant toutes les familles médiatisées d’Europe, ce que les
personnes moins brillantes ne lui pardonnaient pas et, si elles étaient un peu
intellectuelles, raillaient comme de la stupidité.
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pas cher homme, cheap Jackets menla campagne, Mme de Marsantes était adorée
pour le bien qu’elle faisait, mais surtout parce que la pureté d’un sang où
depuis plusieurs générations on ne rencontrait que ce qu’il y a de plus grand
dans l’histoire de France avaitté sa manière d’être tout ce que les gens du
peuple appellent des manières et lui avait donné la parfaite simplicité. Elle ne
craignait pas d’embrasser une pauvre femme qui était malheureuse et lui disait
d’aller chercher un char de bois au chateau. C’était, disaiton, la parfaite
chrétienne. Elle tenait faire faire un mariage colossalement riche Robert. être
grande dame, c’est jouer la grande dame, c’est dire, pour une part, jouer la
simplicité. C’est un jeu qui co,te extrêmement cher, d’autant plus que la
simplicité ne ravit qu’ la condition que les autres sachent que vous pourriez ne
pas être simples, c’estàdire que vous êtes très riches,On me dit plus tard,
quand je racontai que je l ’avais vue, Vous avez d, vous rendre compte Page
qu’elle a été ravissante. Mais la vraie beauté est si particulière, si nouvelle,
qu ’on ne la reconna,t pas pour la beauté.
imitation ralph
lauren polo shirts Je me dis seulement ce jourl qu’elle avait un nez tout
petit, des yeux très bleus, le cou long et l’air triste. écoute, dit Mme de
Villeparisis la duchesse de Guermantes, je crois que j’aurai tout l’heure la
visite d’une femme que tu ne veux pas conna,tre, j’aime mieux te prévenir pour
que cela ne t’ennuie pas, D’ailleurs, tu peux être tranquille, je ne l’aurai
jamais chez moi plus tard, mais elle doit venir pour une seule fois aujourd’hui.
C’est la femme de Swann. femme HatMme Swann, voyant les proportions que prenait
l’affaire Dreyfus et craignant que les origines de son mari ne se tournassent
contre elle, l’avait supplié de ne plus jamais parler de l’innocence du
condamné. Quand il n’était pas là, elle allait plus loin et faisait profession
du nationalisme le plus ardent, elle ne faisait que suivre en cela d’ailleurs
Mme Verdurin chez qui un antisémitisme bourgeois et latent s’était réveillé et
avait atteint une véritable exaspération. Mme Swann avait gagné cette attitude
d’entrer dans quelquesunes des ligues de femmes du monde antisémite qui
commen,aient se former et avait noué des relations avec plusieurs personnes de
l’aristocratie. Il peut para,tre étrange que, loin de les imiter, la duchesse de
Guermantes, si amie de Swann, e,t, au contraire, Page toujours résisté au désir
qu’il ne lui avait pas caché de lui présenter sa femme.
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