Mais il y a quelqu’un de plus puissant au théatre que l’impératrice. C’estmadame
Tesi ; et lors même que Sa Majesté prendraitcette fille sous sa protection, je
doute que l’engagementf?t signé sans l’approbation suprême de la Tesi.On dit que
c’est vous qui gatez horriblement cesdames, monsieur le comte, et que sans votre
indulgenceelles n’auraient pas tant de pouvoir.Que voulezvous, princesse !
chacun est ma?tredans sa maison ; Sa Majesté comprend fort bien que sielle
intervenait par décret impérial dans les affaires del’Opéra, l’Opéra irait tout
de travers. Or, Sa Majestéveut que l’Opéra aille bien et qu’on s’y amuse.
Lemoyen, si la prima donna a un rhume le jour où elle doitdébuter, ou si le
ténor, au lieu de se jeter au beau milieud’une scène de raccommodement dans les
bras de labasse, lui applique un grand coup de poing surl’oreille ? Nous avons
bien assez à faire d’apaiser lescaprices de M. Caffariello.
sac longchamp en cuir pas
cher neuf Nous sommes heureuxdepuis que madame Tesi et madame Holzbaüer
fontbon ménage ensemble. Si on nous jette sur les planchesune pomme de discorde,
voilà nos cartes plusembrouillées que jamais.Mais une troisième femme est
nécessaireabsolument, dit l’ambassadeur de Venise, qui protégeaitchaudement le
Porpora et son élève ; et en voici uneadmirable qui se présente.Si elle est
admirable, tant pis pour elle. Elledonnera de la jalousie à madame Tesi, qui est
admirableet qui veut l’être seule ; elle mettra en fureur madameHolzbaüer, qui
veut être admirable aussi.Et qui ne l’est pas, repartit l’ambassadeur.Elle est
fort bien née ; c’est une personne de bonnemaison, répliqua finement M.
de
Kaunitz.Elle ne chantera pas deux r?les à la fois. Il fautbien qu’elle laisse le
mezzosoprano faire sa partie dansles opéras.Nous avons une Corilla qui se
présente, et qui estbien la plus belle créature de la terre.Votre Excellence l’a
déjà vue ?Dès le premier jour de son arrivée. Mais je ne l’aipas entendue. Elle
était malade.